Les prix n'ont pas changé depuis cinq ans. Cela représente une énorme charge pour l'Etat et se traduit par un manque à gagner annuel de 1.8 milliard. Les préparatifs au Centre national pédagogique (CNP) vont bon train. A son programme : aborder la rentrée scolaire et universitaire dans les meilleures conditions. Jusqu'à maintenant, les opérations d'impression et de stockage des manuels et des différents autres documents se déroulent comme il se doit. Déjà, 12.6 millions d'exemplaires, sur un total de 14, ont été imprimés. On a, également, prévu une quantité supplémentaire de sécurité de 10 %. A la date du 2 août 2013, 11.5 millions de livres sont stockés dans les dépôts des 25 agences du CNP dans l'attente de leur distribution aux libraires. Pour ce faire, 5.000 tonnes de papier ont été utilisées. M. Belgacem Lassoued, directeur général du CNP, nous a précisé que les prix n'ont pas changé depuis cinq ans ; même si cela représente une énorme charge pour l'Etat et que cela se traduit par un manque à gagner annuel de 1.8 milliard. Il est bon à savoir que les titres programmés se répartissent de la manière suivante : 79 titres sont prévus pour l'enseignement de base (de la 1 ère à la 9 ème). 10.2 millions d'exemplaires en ont été tirés. Pour l'enseignement secondaire, on a programmé 145 titres imprimés en 3.283 millions d'exemplaires. Près de 58.900 autres exemplaires ont été réservés aux enfants des Tunisiens expatriés (15 titres). Concernant les collèges techniques, on a procédé à l'impression des 27 titres en 268.000 exemplaires. Il y a, aussi, d'autres types de documents qui sont édités par le CNP, comme les registres (70.000) ou les relevés de notes (1.1 million). Les guides des enseignants ou les documents pédagogiques représentent 103 titres tant pour les instituteurs que pour les professeurs. Il a été procédé au tirage de 222.000 exemplaires en plus de 96.000 autres pour l'enseignement des adultes (44 titres). Organisation du secteur des libraires A un autre niveau, on peut parler des changements. Deux titres ont été modifiés : celui de génie électrique (cours et TP) pour les élèves de 3 ème année secondaire. Ainsi les mêmes titres anciens seront retirés du circuit. Même chose pour les livres d'arabe, de maths et de sciences biologiques des élèves de 2 ème année secondaire section sport. Le problème qui ressurgit chaque année est celui de l'approvisionnement. Les 6.500 libraires avec lesquels travaille le CNP, n'ont pas tous la même taille et ne respectent pas tous, nécessairement, les règles. Au cours de cette période, beaucoup d'intrus s'infiltrent dans le secteur et s'improvisent libraires. Leur but est de gagner. Cela provoque, parfois, des dysfonctionnements et gêne l'approvisionnement en créant des tensions au niveau des centres de distribution. Mais le CNP essaye de tenir compte du nombre d'élèves de chaque région. Un quota est mis à la disposition de chaque agence. Chaque libraire, à quelques exceptions près, est tenu de s'approvisionner auprès de l'agence de son gouvernorat. Le CNP veille aussi à ce que les manuels soient répartis entre les différents libraires de manière à éviter toute opération de surenchère et de spéculation. Le CNP compte sur le secteur privé pour la distribution des manuels qu'il édite chaque année. En effet, la Tunisie dispose d'un secteur d'activité très animé en matière de distribution. C'est ce qui a pour but d'encourager le réseau de distribution de manière à ce qu'il soit suffisamment dense et touchant tous les points du territoire national. D'un autre côté, cela permet à tout élève tunisien de disposer de son manuel scolaire. Une marge de 25% est accordée au libraire et les exemplaires restant chez lui sont repris par le Cnp si le manuel devient inutilisable suite à une décision du ministère. En dépit de cette organisation, l'élève est incapable de trouver un manuel dans les librairies au cours de l'année. Par exemple, si quelqu'un égare son livre deux ou trois mois après la rentrée, il aura toutes les peines du monde à dénicher le bon libraire chez qui il peut se le procurer. En effet, plus de la moitié des libraires qui existent ne se permettent pas d'acheter des stocks assez importants de peur qu'ils ne leur restent sur les bras. Il s'agit, pour eux, d'acheter une quantité raisonnable qui leur fait gagner suffisamment d'argent sans prendre d'autres risques. Le CNP ne reprend pas les livres invendus comme cela se faisait il y a plusieurs années. C'est pourquoi il faut que la Chambre syndicale de la corporation s'organise de façon à respecter les statistiques disponibles et à suivre l'évolution de sa propre clientèle. Comment sortir de cette issue ? Un élève peut-il continuer à travailler sans livre ? M. Lassoued nous a assuré que n'importe qui peut consulter le site Internet du Cnp et trouver n'importe quel livre. Dans ce cas, il lui est possible de le consulter et, aussi, de l'imprimer. Justement, on a constaté qu'il y des supports numériques de la première à la huitième année de base où les élèves peuvent trouver des documents et des exercices.