Mieux gérer la demande d'électricité en période de forte consommation Le projet de stockage à froid sera généralisé et étendu à toutes les grandes entreprises publiques Une convention de partenariat a été signée récemment par le ministère de l'Energie et des Mines (représenté par la Steg) et l'Agence coréenne de coopération internationale (Koika), visant l'élaboration d'une étude de faisabilité de la gestion de la demande d'électricité et d'installation d'un système pilote de stockage de froid à El Mourouj (gouvernorat de Ben Arous). Une enveloppe de 3,5 millions de dinars a été mobilisée pour la réalisation du projet, dont 2 millions de dollars attribués par l'agence coréenne de coopération internationale. L'objectif d'un tel projet est de mieux gérer la demande durant la période estivale à forte consommation, notamment de climatisation. Ainsi, le recours à une nouvelle technique de stockage à froid est la meilleure méthode pour le stockage de l'énergie qui sera mise en application tout en testant son impact économique. Avec l'expérimentation de cette nouvelle technique, la demande d'électricité sera portée à environ 3.900 mégawatts contre une capacité installée de l'ordre de 3.916 mégawatts. Ce projet en phase d'expérimentation a été accompagné par une campagne de sensibilisation sur la maîtrise de l'énergie et la rationalisation de la climatisation. Cette nouvelle méthode de refroidissement de l'eau et son stockage pour un éventuel usage de climatisation en période de pics de consommation sera généralisée dans toutes les entreprises publiques. C'est dire que ce projet d'accord «marque une nouvelle étape dans la coopération bilatérale entre les deux pays, et soutient les efforts déployés par la Tunisie en vue de relever des défis dans le domaine de l'énergie, notamment ceux liés à l'augmentation de la demande et à l'efficacité énergétique». Faut-il rappeler que la production totale d'électricité a augmenté de 3% en 2015 par rapport à celle réalisée en 2014, en se situant à 18165 GWh. La Steg accapare toujours la part du lion dans la production électrique avec 82% de la production nationale. Malgré la mise en service de la deuxième tranche de l'extension du projet de Metline et Kchabta (gouvernorat de Bizerte) en 2014, l'électricité d'origine renouvelable (éolienne et hydraulique ) a enregistré une baisse de -8% en 2015 par rapport à 2014. La part des énergies renouvelables dans la production électrique totale s'est maintenue à 3%. L'année 2015 (au mois de juin) a enregistré l'entrée en production de la turbine à gaz de la centrale CC mono-arbre Sousse, qui a contribué au renforcement de la sécurité d'approvisionnement électrique du pays pendant la saison estivale. La pointe maximale de l'année 2015 (3.599MW) a été enregistrée durant le mois de juillet, soit une variation de +4% par rapport à 2014.