Lancement du plus grand projet de dessalement d'eau en Afrique : Une source durable d'eau potable et d'irrigation Dernièrement a débuté la construction de l'usine de dessalement de l'eau de mer du Grand Casablanca. Ce mégaprojet, intégré au Programme national pour l'approvisionnement en eau potable et l'irrigation 2020/2027, est considéré comme l'un des plus vastes du continent africain. Le projet vise à assurer un approvisionnement durable en eau potable pour plusieurs régions du pays. L'usine, étendue sur 50 ha, aura une capacité de traitement de 200 millions de m3 par an, extensible à 300 millions par an d'ici 2030, dont 250 millions dédiés à l'eau potable et 50 millions à l'irrigation. Les caractéristiques majeures de ce projet visent à fournir une source durable d'eau potable et d'irrigation dans la région de Casablanca-Settat. Ceci permettra de réserver ces ressources hydriques à d'autres usages, en particulier à l'irrigation des surfaces agricoles équipées. Le contrat de construction et d'exploitation de la plus grande station de dessalement d'eau en Afrique a été attribué au géant espagnol « Acciona », ainsi qu'aux filiales du groupe « Akwa », « Afriquia Gaz » et « Green of Africa ». Ces entreprises ont proposé des prix « historiques », soit des coûts significativement inférieurs à d'autres projets de dessalement déjà réalisés dans d'autre pays de l'Afrique du Nord. Afrique : Face à un assèchement de ses financements internationaux En présentant, récemment, l'édition 2024 de l'ouvrage « L'économie africaine », l'Agence française de développement (AFD) a brossé un tableau loin d'être idyllique. Face à des besoins importants et urgents de financement, les pays africains sont confrontés non seulement à un assèchement des capitaux internationaux, mais à un renchérissement de leurs emprunts. « Nous faisons face aujourd'hui à un problème conjoncturel de financement en Afrique », a regretté, un haut responsable de l'AFD. Grande pourvoyeuse de capitaux, la Chine qui était encore récemment le prêteur incontournable de nombreux pays africains, dont l'Angola, l'Ethiopie et le Kenya, a nettement réduit la voilure. « Seulement 1 à 2 milliards de dollars ont été prêtés sur le continent par la Chine ces trois dernières années contre 170 milliards entre 2000 et 2022 », a détaillé le directeur de la recherche de l'agence. D'après l'Agence, 2024 ne s'annonce pas sous les meilleurs auspices. Elle « n'est pas la plus propice » pour prévoir un retour des investisseurs sur le continent. « La moitié des pays du monde étant en période électorale, il sera difficile de trouver un accord politique » pour le financement des pays africains. Rien qu'au sein du continent, des élections se tiennent en Afrique du Sud, au Mozambique, au Sénégal et au Ghana. A cela s'ajoute l'instabilité politique sur le continent où pas moins de huit coups d'Etat ont été répertoriés en trois ans. Maintenir des investissements et des programmes d'aides dans ce contexte est difficile... Maghreb : Une performance du transport aérien La compagnie « Air Algérie » a, depuis quelques années maintenant, enclenché des mécanismes dans le but de renforcer sa flotte et d'élargir sa base de passagers. Les responsables de la compagnie ont déclaré récemment que la compagnie a enregistré 7,27 millions de passagers en 2023. Aussi, le transporteur aérien a connu une hausse de son trafic de 67% sur les lignes internationales et 13% sur les lignes domestiques. Pour ce qui est des vols intra-africains, de nombreux passagers ont choisi « Air Algérie » pour leurs voyages. Ainsi, il y a eu une forte affluence pour les destinations, telles que Nouakchott (Mauritanie), Le Caire (Egypte), Dakar (Sénégal) et Bamako (Mali). Air Algérie a atteint son pic de performance durant la période estivale. Les vols en direction de la France, de la Russie, de la Turquie, de l'Espagne ont augmenté d'une manière significative. L'année 2023 a permis à Air Algérie de mettre en place de nouvelles initiatives pour faire face à la concurrence. C'est ainsi que la compagnie aérienne a ouvert de nouvelles lignes vers Johannesburg (Afrique du Sud), Abidjan (Côte d'Ivoire), Douala (Cameroun) et Addis-Abeba (Ethiopie).