Aouaz Trabelsi et Hichem Guirat sont en lutte pour la direction de la DNA L'un, Aouaz Trabelsi, directeur technique de la DNA, veut préserver son fauteuil de premier responsable de l'arbitrage et des arbitres, et entend continuer sa tâche et entreprendre d'autres réformes, même si dans la réalité, contrairement à la théorie, l'homme n'a pas grand-chose jusqu'ici à son actif. L'autre, Hichem Guirat, président de la commission de formation des arbitres au sein de cette même DNA et premier responsable des examens, ne cache pas son ambition de monter en grade et convoite ouvertement de devenir numéro un dans la hiérarchie de la direction de la DNA au moment où des changements de grande ampleur, dit-on, sont en train d'être préparés et bientôt annoncés par le président de la FTF. Plus le temps passe, plus le suspense est entretenu et plus la tension monte entre les divers postulants. Bien entendu, dans ce duel ouvert et acharné, on n'est pas à l'abri de la confusion dans les rôles et les tâches, et on commet même des gaffes et des bourdes qui ne se pardonnent pas, comme celle attribuée ces jours-ci à Aouaz Trabelsi et qui sera sans doute la goutte qui fera déborder le vase pour précipiter et légitimier le vaste remue-ménage à la tête et au niveau de la présidence et de la composition des diverses commissions de la DNA. Celui-ci a pris, en effet, l'initiative de programmer lui-même les prochains examens auxquels seront soumis les arbitres concernés et de les fixer pour la période inappropriée du 15 au 30 août. Période étrange car elle coïncide avec le déroulement des matches-chocs des quarts, des demi-finales et de la finale de la Coupe de Tunisie de la saison 2015/2016, et la nécessité de lui réserver bon nombre de trios pour les diriger. Hichem Guirat, à qui Aouaz Trabelsi a brûlé la politesse et enlevé une de ses principales prérogatives en tant que premier responsable des examens, s'est empressé de saisir la balle au vol pour critiquer avec véhémence la maladresse de son supérieur hiérarchique et adresser ses protestations les plus vives à Wadii El Jary, demandant son arbitrage et une prise de position et de décisions fermes dans cette affaire. Ce dernier n'a pas réfléchi deux fois et n'y est pas allé par quatre chemins pour trancher en décidant que le volet examens des arbitres sera désormais traité directement par le bureau fédéral. Une décision qui a coupé l'herbe sous les pieds des deux hommes et les a mis dos à dos. Une décision qui confirme aussi que le président de la FTF est réellement conscient qu'il va falloir opérer des changements majeurs le plus tôt possible pour assurer l'une des premières garanties, voire la première de réussir une saison 2016/2017 qu'il veut à l'abri de toute tension et au-dessus de tout soupçon.