Un public assez considérable, toutes générations confondues, s'était déplacé pour assister à cette soirée-danse. Le Festival International de Carthage a réservé à son public, jeudi 4 août, une soirée aux rythmes électro-house. De quoi ravir les amateurs du genre en Tunisie. Au programme, le groupe «Jugurtha » en première partie, un groupe jeune qui se veut un trait d'union entre les générations et les genres en conciliant patrimoine de la musique orientale et sonorités occidentales. La deuxième partie de la soirée annonçait «Low Deep T», un des plus grands noms de la music house avec des titres célèbres, tels que Casablanca et Big love qui ont atteint les premières places la première année de leur sortie en 2013. Un public assez considérable, toutes générations confondues, s'était déplacé pour assister à cette soirée-danse. La performance de «Jugurtha» a déçu, monotone, exécutive mais surtout ce playback pas assez bien camouflé... Sur scène : guitare, batterie et nay domptés par les jeunes musiciens qui exécutaient, tant bien que mal, des sons et autres rythmes déjà enregistrés dans leurs mixes. Leur performance était accompagnée par un travail de VJing projeté sur un grand écran. Leur musique, qui se veut un brassage entre Orient et Occident (mariage sonore et rencontre entre des instruments tels que le nay et la guitare électrique) et une alliance entre passé (oriental avec des extraits tirés du patrimoine musical arabe, entre autres des chansons d'Oum Kalthoum et d'Abdel Halim Hafedh) et présent, n'a pas vraiment emballé l'audience...Car monotone sans grande nuance entre les titres mais surtout habillée par ce playback grossier pour la partie live du concert. On avait un guitariste dont le jeu ne correspondait pas aux sons émis, le joueur du nay jouant dans son instrument à des passages où on n'entendait pas le son particulier de cette flûte...Très décevant. La deuxième partie se faisait donc attendre, «Low Deep T» fait, finalement, son apparition, précédé sur scène par ses musiciens, un DJ et autres choristes. Connu par le public tunisien, l'artiste, qui se fait aussi appeler TJ Cases, est un chanteur, auteur et producteur sud-africain. Il vit actuellement à Londres. Son entrée s'est faite avec des «Marhaba» et autres «Nhebkom» avant d'offrir deux chansons inaugurales au public dont la fameuse Got 2 find love dont le clip a été tourné en Tunisie. La scène est ensuite cédée au DJ et ses mix qui a réchauffé la scène en compagnie de jeunes danseurs (ça a pris un peu des allures d'animation estivale !). Changement de costume, «Low Deep T» réapparaît toujours en adressant quelques mots en dialecte tunisien au public qui répondait, aux messages d'amour du chanteur, en applaudissant et en dansant... Rien de transcendant il faut le dire, voire très décevant... La soirée, entre l'exécutif et les maladresses de la première partie et l'expéditif de la deuxième, a viré à l'animation estivale pas très digne de cette scène mythique ! Meysem M.