A partir du 16 courant, il prendra les rênes du club pour une période allant d'un à trois mois. Les trois principaux pourvoyeurs du Club Sportif Sfaxien, Lotfi Abdennadher, Bassem Loukil et Mondher Ben Ayed, ont tenu une conférence de presse pour mettre en lumière la présidence du club et les derniers transferts, dont celui de Moncer à l'EST qui a suscité la colère d'une frange de supporters. Dans son allocution d'ouverture, Bassem Loukil, président du Haut Comité de soutien du CSS, a mis la rencontre avec les médias dans son cadre : «Il y a eu beaucoup de spéculations ces derniers temps sur les réseaux sociaux. Nous avons tenu à clarifier les choses. Je tiens à préciser que notre club est en bonne santé. Il n'y a pas et il n'y aura pas de vacance à la présidence du club. Il est vrai qu'il y a quelques difficultés financières. Mais c'est chose temporaire. Côté sportif, notre équipe senior de football a fait une saison exceptionnelle. Elle a juste fléchi à la fin, ce qui nous a coûté la deuxième place au classement que nous avons perdue à cause de la différence de buts. C'est dire que la situation n'est pas chaotique comme le laissent entendre les spéculations sur les réseaux sociaux qui ont fini par agiter le public.», a précisé le président du Haut Comité de soutien. Abdennadher : «Mon état de santé m'empêche de poursuivre...» Par la suite, le président sortant a pris la parole. Lotfi Abdennadher a confirmé son départ du club : «A la mi-juillet, mes médecins ont été catégoriques après avoir pris connaissance des résultats des examens médicaux qu'ils m'ont fait subir. Ils m'ont averti que la fragilité de ma santé ne va pas de pair avec la pression que doit subir un président de club. Une pression qui peut m'être fatale. Ils ne m'ont pas vraiment donné le choix : ou je préserve ma santé et je réduis mes activités, ou je me montre suicidaire en conservant le rythme de vie infernal que peut subir un président d'un grand club de la trempe du CSS», a confié le premier responsable du Club Sportif Sfaxien avant de poursuivre : «Je quitte non sans amertume la présidence du club, mais je resterai pour toujours l'un de ses principaux pourvoyeurs». Dans ce même ordre d'idées, M. Mondher Ben Ayed, vice-président du Haut Comité de soutien, a tenu à apporter quelques précisions : «Le CSS est géré d'une manière rationnelle. Toutes les décisions sont réfléchies. Dès le mois de mai dernier, nous nous sommes mis d'accord pour que Lotfi Abdennadher se présente pour un nouveau mandat. Le destin en a voulu autrement. Nous agirons en conséquence», a-t-il fait savoir. Moncer et Maâloul voulaient partir Evoquant les derniers transferts, Mondher Ben Ayed a fait savoir que depuis le mois de février dernier, il était question de libérer Moncer et Maâloul. Les deux joueurs voulaient monnayer leurs talents ailleurs : «Dans leurs têtes, Maâloul et Moncer ont quitté le CSS depuis six mois déjà. Ils n'attendaient que la fin de la saison pour que cela se concrétise. Je sais qu'une frange de supporters n'a pas apprécié qu'on cède Moncer à l'EST. Je vais vous faire une confidence : Moncer a exprimé l'envie d'aller jouer à l'EST depuis l'année dernière. Nous avons fixé le prix et les dirigeants «sang et or» nous ont répondu favorablement. Pourquoi vouloir retenir un joueur contre son gré ? Que Moncer réussisse à l'Espérance est tout à notre honneur car c'est nous qui l'avons formé.», a notamment déclaré le vice-président du Haut Comité de soutien. Les responsables sfaxiens ont fait savoir que, contrairement à d'autres clubs, ceux du CSS ne l'ont pas quitté en joueurs libres. Tous les contrats ont été renouvelés avant le 30 juin 2016. Le transfert de Fakhreddinne Ben Youssef a drainé 3 millions de dinars à la caisse du club. Dans le contrat de Maâloul, la clause libératoire prévoyait 500 mille euros. Le CSS a obtenu 700 mille d'Al Ahly d'Egypte, soient 200 mille euros supplémentaires. Le transfert de Moncer à l'EST a amené la coquette somme d'un million cinq mille dinars, sans compter les 500 mille dinars d'arriérés abandonnés par le joueur. Il est à noter que l'unique liste d'Ahmed Maazoun qui s'est présentée aux élections a été rejetée par la commission indépendante des élections. Le mandat du bureau sortant prendra fin le 16 du mois courant. Les statuts du club prévoient qu'à partir de la date du 16 août, le président du Haut Comité de soutien, Bassem Loukil, assurera la présidence par intérim durant un mois. Il sera aidé dans sa tâche par cinq membres avec qui il formera un comité de pilotage. La mission d'intérim peut s'étaler sur une période de trois mois. Quelques chiffres pour conclure : le budget du CSS avoisine les 15 millions de dinars dont 7 millions proviennent de revenus fixes. Le comité de pilotage compte éponger les dettes de la saison écoulée. Mieux : il laissera un excédent dans la trésorerie du club qui permettra au prochain bureau directeur de travailler aisément durant les trois, voire les quatre premiers mois.