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Commerces de bouche : Tout n'est pas si bon !
Publié dans La Presse de Tunisie le 18 - 04 - 2024

La majorité, sinon tous les métiers de bouche, ceux qui servent de la nourriture à emporter ou à consommer sur place, ont consacré la dernière semaine de Ramadan au grand nettoyage.
A grande eau, avec des tuyaux d'arrosage improvisés, ces commerces s'appliquent à donner un peu plus de lustre à leurs boutiques. Mais le font-ils en toute conscience ou inconscience, ils ouvriront boutique et s'élanceront vers la préparation de ce qu'ils mettront à la disposition de leurs clientèles.
Il faut dénoncer
Si l'on s'amusait à rembobiner le cours des informations données à propos des problèmes d'intoxication alimentaire qui se sont posés, rien que ces derniers mois, il y a de quoi perdre la tête. Les causes, malheureusement, il est rare de les connaître, c'est comme si l'on voulait les camoufler, c'est le blackout.
Pourtant, il serait utile de dénoncer ces empoisonneurs; en citant le nom de l'établissement, comme c'est le cas dans tous les pays qui tiennent à sanctionner ces manquements aux règles les plus élémentaires de l'hygiène. Et c'est alors au consommateur de prendre ses responsabilités. Nous voyons, de temps à autre, des boutiques de ce genre fermées, mais rien n'indique que c'est pour manque d'hygiène. Pourtant, le consommateur, en dépit des liens qui se créent, se montre plus prudent et n'hésite pas à changer de lieu.
Ces métiers de bouche sont des maux nécessaires, car, à moins de ramener avec soi quelque chose à manger entre deux séances de travail, il faut bien faire le lien, en attendant de rentrer chez soi. Et c'est le filon qu'exploitent les filous, qui sans vergogne, ne prennent aucune précaution pour éviter ces accidents qui, parfois, endeuillent bien des familles.
Quand l'hygiène fait défaut !
Les services de santé ont beau multiplier les visites. Ces boutiques poussent comme des champignons. En effet, pour tout vérifier, prendre des échantillons, poser des questions et passer au crible ce que l'on a l'intention de contrôler, il faut du temps et nous supposons que les équipes affectées ne sont pas assez nombreuses pour faire le travail. Le maintien des règles d'hygiène est une éducation, mais ce sont aussi des réactions spontanées qui émanent de l'éducation de l'employé et de l'employeur. La responsabilité de ce dernier est donc pleinement engagée. Si un employé est sale, il faudrait immédiatement s'en séparer car, pour prendre le temps de l'éduquer, bien de l'eau coulera sous les ponts et bien des clients seront acheminés vers les urgences.
Il est fréquent de voir, dans une pâtisserie, une employée en train de balayer le local. A votre entrée, elle viendra directement vous servir sans prendre la peine d'aller se laver les mains. Son patron réagit rarement et même s'il le fait, c'est avec une mollesse qui ressemble à une appréciation.
Chez le boulanger, nous voyons fréquemment une baguette tomber par terre. L'employé la ramasse et sans sourciller la remet par dessus les autres. Le client ne réagit pas. Le patron des lieux encore moins. Ces réflexes sont généralement issus d'une éducation et seule la formation est en mesure de mettre sur le marché du travail des hommes et des femmes qui savent se tenir, bien accueillir et bien servir.
Il n'en demeure pas moins que, par ignorance ou par négligence, un serveur qui porte des gants fait impeccablement son travail, mais commet la bêtise d'encaisser de l'argent pour ensuite revenir à sa fonction, oubliant que l'argent, que ce soit de la monnaie ou des billets, est sale et porteur de germes et de microbes.
Que faudrait-il faire ?
Un inspecteur en retraite a bien voulu nous entretenir de ces problèmes d'hygiène :
« Le personnel qui est chargé de l'inspection de ces fast-foods ou autres lieux où l'on vend des aliments n'est pas très nombreux. Les inspections sont faites de manière cyclique. Mais il faudrait reconnaître que ce n'est pas facile. A l'ouverture, tout est impeccable et en ordre. Les choses commencent à se dégrader quelques mois après, surtout si l'affaire marche. Le local devient trop étroit, le personnel a du mal à se déplacer. On finit par tout bâcler. C'est là où tout commence à se détériorer. Le local devient tout simplement insalubre. Et tout y passe. Nous pouvons retrouver des traces de déjections de rongeurs, la présence de cafards, des torchons en lambeaux partout pleins de crasse en guise de serviettes. Bien des aliments prêts à être vendus non recouverts, sans protection, à l'air libre, faute de place pour les ranger, d'où une rupture totale de la chaîne du froid ».
Et de poursuivre, « on a tendance à commencer par inspecter les établissements dont la population se plaint. C'est ensuite ceux qui n'ont pas reçu d'inspection, depuis longtemps. En général, cela se passe assez bien. C'est la pression de la clientèle assez exigeante qui peut contribuer à mettre de l'ordre dans ce domaine. Par contre, il y a des incorrigibles qui récidivent et qui constituent un véritable danger pour les consommateurs ».
Alors, que faudrait-il faire ? Baisser les bras ? « Non, tout simplement recruter du personnel pour multiplier les inspections et, surtout, être rigoureux dans l'application des règles d'hygiène. L'appât du gain facile encourage à y investir. La séance unique peut remettre de l'ordre dans ce milieu où les arrivistes sont de plus en plus nombreux », a conclu notre interlocuteur. Là, c'est un tout autre problème !


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