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Quel bilan... trente mois après? (2e partie)
Opinions
Publié dans La Presse de Tunisie le 24 - 06 - 2013


Par Abou Khalil*
Quels sont les résultats de ce désordre résultant de cette mauvaise appréciation de la situation, de ce manque d'initiatives et de ce laxisme qui n'a que trop duré ?
1- D'abord le renchérissement des produits alimentaires de base dont les prix ont été multipliés par un et demi ou par deux à tel enseigne que même la banane, importée d'outre-mer, qui était vendu entre 1D700 et 2D000 en 2010, coûte aujourd'hui entre 3D200 et 3D700 et que la carotte et le navet, légumes du pauvre et utilisés dans la plupart de nos plats, ne sont plus aussi accessibles que par le passé ; ne parlons pas de la viande et du poisson. C'est cela qui compte et qui est important pour le citoyen. Notons aussi avec tristesse la nette dépréciation de notre monnaie et l'inflation inquiétante que nous vivons et toutes deux nécessitent des solutions urgentes pour ne pas dire salutaires.
2-Nos villes et nos quartiers, résidentiels ou populaires, relativement propres il y a seulement quelques années, sont excessivement sales alors que les personnels travaillant dans les services de voiries et d'hygiène et dont la plupart n'avait, par le passé, aucune garantie professionnelle, a été titularisée et a vu sa situation sensiblement améliorée.
3- D'autre part, nous observons un genre de désobéissance du citoyen par rapport à l'autorité de l'Etat car il construit sans aucune autorisation, il fait essaimer des kiosques de tout commerce , n'importe où sur tous les trottoirs au vu et au su des municipalités, les vendeurs des produits chinois font la loi au nez et à la barbe des petites boutiques en règle avec le fisc, et même les autodateurs placés dans les parkings municipaux ont été déréglés pour que le gardien autoproclamé perçoive, et d'autorité, la pièce , et cela c'est le comble !
4-Le jeune Tunisien dont le changement de mentalité, de caractère et de comportement depuis la révolution est manifeste, ne veut plus se fatiguer et faire les travaux pénibles tels qu'ouvrier dans le bâtiment malgré un bon salaire et nous voyons de plus en plus d'Africains prendre leur place alors que nous parlons de chômage,
5- La sécurité qui, au cours de la première année, a été défaillante, commence à être assurée et il faut persévérer dans cette voie car c'est d'elle que dépendront la stabilité, le développement et la paix sociale,
6- L'existence, et ce qui est très grave parce que notre pays le découvre et le vit pour la première fois de son histoire, de stocks d'armes disséminés dans plusieurs villes et villages et même la capitale n'en étant, malheureusement pas, épargnée, alors que nous ne savons rien sur les suites réservées à ces affaires gravissimes,
Nombreuses provocations
7- L'apparition d'une multitude de cheikhs ou de docteurs en théologie qui, au vu et au su de tout le monde, haranguent la jeunesse au cours de leurs prêches en les encourageant, grâce à une fatwa de circonstance, à partir au Jihad combattre des musulmans comme eux. Ce qui est incompréhensible et étonnant, c'est que personne de ces chioukhas n'a été inquiété malgré les mauvaises nouvelles qui nous parviennent de Syrie où plusieurs centaines de nos jeunes, composées de la fine fleur de nos enfants, se sont trouvés pris au piège, alors que les pertes dans leurs rangs sont fort nombreuses. A-t-on demandé des comptes à ces prédicateurs sans scrupule, sans foi ni loi ? Y-a-il un seul cheikh dont le fils est parti avec ces jeunes guerroyer en Syrie ?
Comment peut-on concevoir que le responsable politique, au sein du pouvoir, donne la possibilité aux fidèles venus prier dans la mosquée, de remplacer l'Imam si celui-ci ne leur donne pas satisfaction ? Sait-il d'abord qu'un petit groupe d'une dizaine de jeunes excités peuvent, à eux seuls, contrôler une mosquée fréquentée par plusieurs centaines de fidèles sans que ceux-ci, de peur ou pour éviter les problèmes, ne puissent réagir. D'autre part, comment laisse-t-on près de mille imams de mosquées se faire agresser sans prendre les mesures adéquates ? Où sommes-nous ? Et où allons-nous?
Quant au volet politique et sécuritaire, les choses ont évolué dangereusement. En effet, le parti salafiste pour lequel bon nombre de Tunisiens avaient de la sympathie et le préjugé favorable, commence à poser problèmes au pays : ce qui s'est passé à l'ambassade des Etats-Unis et tout récemment à la cité Ettadhamen, les nombreuses provocations du pouvoir quant à l'organisation, bon gré, mal gré, de son congrès annuel sans oublier les gardes nationaux qui ont été ignoblement attaqués à l'arme blanche et le commissaire de police sauvagement égorgé à Jebel Jeloud, sont des sujets de la plus grande gravité à méditer sérieusement. Les conséquences de ces évènements malheureux ne doivent et ne peuvent, en aucun cas, échapper aux chefs de cette mouvance qui n'ignorent pas les effets dévastateurs sur l'une de nos premières richesses au point de vue emploi et rentrée de devises, c'est-à-dire sur le tourisme qui fait vivre des centaines de milliers de familles. Et nous sommes déjà en train de le payer... et comptant !
D'autre part, avons-nous préparé les structures d'accueil de nos jeunes partis guerroyer en Syrie ainsi qu'un programme de formation et de désinformation appropriés. Ayant été, pendant une période plus ou moins longue, appelés à jouer avec le feu et s'étant habitués à la Ghanima (butin), il faudrait peut-être les garder à l'œil le temps qu'il faut pour un bon lavage de cerveau car ils en auront bien besoin. Ils pourraient, probablement, être appelés à effectuer leur service national dans des régions qui leur conviendraient à merveille et ils auront le temps de méditer toutes leurs méprises et peut-être l'occasion de se racheter et de redevenir de bons citoyens.
*(Ancien cadre supérieur, auditeur de l'Institut de défense nationale ‘‘3e Promotion'')


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