On recrute pour recruter... Le CAB a toujours été ce club qui sait cibler le joueur à recruter, celui capable d'apporter le plus à l'équipe «jaune et noir». L'on se rappelle encore Tahar Laroueki et Youssef Dridi, venus au club nordiste respectivement de la JSTébourba et de la USMenzel Abderrahmane vers la fin des années soixante et début soixante-dix pour renforcer les rangs cabistes. Puis, un peu plus tard dans les années quatre-vingt, ce fut au tour de Hamda Ben Doulet (ASMenzel Djémil), Mohsen Gharbi (ASMenzel Djemil), Mansour Shaïek (USMenzel Abderrahmane), Lotfi May (EA Mateur), Chokri Béjaoui (SA Menzel Bourguiba) pour ne citer que ceux-là, une pléiade de joueurs rares qui ont marqué de leur empreinte l'histoire du football sur le double plan local et national. Le CAB a alors remporté plusieurs titres dont le premier titre continental d'une équipe tunisienne en 1988. Tout ce beau monde a donné des sensations fortes à un public bizertin fidèle comme il n'y en avait pas deux à cette période. Les résultats ne se sont pas fait attendre parce que cette pléiade de talents ont été recrutés quand ils étaient frais physiquement, magiques techniquement... au beau milieu de leur ascension footballistique! Tous les recrutements étaient réussis et la satisfaction était totale. Malheureusement, ce n'est plus le cas depuis des années. Et plus le temps passe, plus l'opération recrutement au CAB laisse à désirer. On parle plus d'échec aujourd'hui que de réussite dans le choix des joueurs. On pense notamment à Chedly Ghérab, Seddik Méjri, Nafaâ Jebali, Wassim Nawara, Hmani Khaled, Seifallah Hosni, Aliyou, Inbéra, Maïté, Ezzine, Sassi, tous pas convaincants du tout, selon d'éminents observateurs. Aujourd'hui, on continue de plus belle dans cette voie! On voit débarquer au CAB des joueurs qui ont roulé leur bosse dans plusieurs clubs ou alors d'illustres inconnus. Nous insinuons Oussama Darragi, Mehdi Ressaïssi et probablement Hamza Messaâdi outre Belarbi et Ben Nécib avec, bien sûr, tous nos respects pour ces joueurs. Les premiers «usés» et les autres manquant d'expérience. Quel plus pourront-ils apporter au club nordiste? Pourront-ils remplacer les Mathlouthi, Ben Mustapha, Rejaïbi, Mbarki, Machani etc... purs produits de l'école du CAB?