Le club boukorninois est amené à se passer des services de neuf joueurs Le Club Sportif d'Hammam-Lif a déjà enfanté de grands volleyeurs, tels que Bouzidi, Baghdadi, les frères Karamosly et autres Adam Oueslati. Ce sport n'a cessé de donner des satisfactions du côté de la banlieue sud. Au fil des années, la crise s'est installée en raison des résultats négatifs et de la vente massive des meilleurs joueurs, devenus aujourd'hui des pièces maîtresses de leurs clubs actuels et au sein de l'équipe de Tunisie. Moez Mzah, président de la section de volley-ball du CSHL, analyse la chute libre du volley dans la cité boukorninoise qui a précipité le club en deuxième division. «Nous avons payé cash la politique de l'ex-bureau directeur conduit par Adel Daâdaa qui a tout fait afin que l'équipe fanion soit reléguée en seconde division. Les causes sont multiples, le CSHL a eu le mérite de se classer à la 5e place en 2014-2015. Cette saison-là a vu un engouement sans précédent de la part des joueurs et une totale communion entre les dirigeants au sein du bureau directeur. Malheureusement, cette année, ce fut l'enfer en dépit de notre motivation de bien faire. Nous avons bénéficié de la part de Mohamed Annabi de (35 mille dinars) et du bureau directeur du CSHL (12 mille dinars) pour faire une bonne saison. Mais la saison 2015-2016 a été très dure vu l'impossibilité dans laquelle nous nous sommes retrouvés pour payer nos joueurs. Nous avons dû composer avec l'indifférence de Adel Daâdaa , qui nous a obligés à vendre deux joueurs, Nouira et Hammami, pour pouvoir survivre. Mais l'argent de ces deux transferts a été détourné vers le football. La situation s'est dégradée vu la grève des joueurs qui n'ont pas été payés pendant six mois. Conséquence logique : nous avons perdu beaucoup de temps et de notre motivation. Mais en dépit de cette situation catastrophique, nous avons repris nos esprits pour tenter d'éviter la relégation. Toutefois, nous avons été trahis par deux joueurs qui ont ‘‘vendu'' un match décisif. Nous avons saisi la fédération afin que ces deux joueurs soient suspendus deux ans», rappelle le président de section VB du CSHL. Un budget autonome pour le volley-ball Le CSHL est donc rélégué en Ligue 2. L'avenir immédiat de cette section est incertain. «Certes, avec l'arrivée de Fadhel Ben Hamza qui nous a promis une caisse autonome pour la section volley, nous avons retrouvé l'envie de travailler et de donner des chances à nos cadets pétris de qualité, ajoute Moez Mzah. J'ai décidé d'écarter neuf joueurs de l'effectif de la saison dernière. Nous allons lancer dans le bain nos propres jeunes. Notre objectif sera le retour en première division et de préparer une équipe compétitive avec l'aide d'un grand entraîneur, Belgacem Kharmachi. Le pari est lancé», conclut le premier responsable du volley hammamlifois.