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Célébration aujourd'hui de la Fête de la République : En dessinant l'avenir, n'oublions pas l'avant-25 juillet 2021
Publié dans La Presse de Tunisie le 25 - 07 - 2024

Les citoyens saluant en masse le Chef de l'Etat qui effectue une tournée à pied à Tunis après les mesures courageuses prises le 25 juillet pour sauver le pays (Photo d'archives)
La célébration du 25 juillet est un moment solennel pour rendre hommage aux pères fondateurs de la République et saluer le courage, la loyauté, le dévouement et l'esprit de sacrifice de celles et de ceux qui ont choisi de servir sa défense, ses intérêts et ses valeurs. Cette année, cette célébration coïncide avec la période électorale qui met de nouveau le pays en bouillonnement et le peuple en ébullition.
Ce peuple qui sera appelé à exprimer sa volonté le 6 octobre prochain pour choisir qui va diriger le pays pour les cinq années à venir.
Mais que veut ce peuple ? Un pays qui repart d'un même pas et résolu à se remettre en mouvement après une décennie d'immobilisme ou un pays vigilant et prospère qui cherche à reconquérir les attributs de sa souveraineté et de sa dignité bradée par des acteurs politiques peu enclins au changement et à l'innovation politique dans un monde plus instable et moins prévisible ?
Un passé terne
Le 24 juillet 2021, l'air était irrespirable en Tunisie. En pleine pandémie de Covid-19, les Tunisiens manquaient d'oxygène, de vaccins, alors que les acteurs politiques majeurs se réjouissaient de leur pouvoir et se congratulaient d'avoir bloqué l'action du Président de la République en arguant que son rôle n'était que protocolaire, que le vrai pouvoir était au Bardo et que l'exécutif était entre les mains de Mechichi à La Kasbah.
Durant près de deux ans de son investiture, Saïed était devenu le prince de la solitude à Carthage. Ses adversaires pensaient avoir affaire à un homme faible qu'ils pouvaient aisément isoler, manipuler et dénigrer. C'était compter sans la force, le charisme, la légitimité historique et la clairvoyance d'un Président qui l'imposaient comme chef incontestable. Coup de tonnerre le 25 juillet 2021, jour de célébration de l'anniversaire de la naissance de la République. Ce jour-là, Saïed annonce une série de mesures qui seront applaudies par les Tunisiens qui se sont rués pour exprimer leur joie de voir le pays rompre avec une décennie noire. On savait que les forces du mal n'allaient pas obtempérer facilement. Elles pensaient à tort qu'il serait facile de venir à bout d'un homme seul, sans parti politique et qui serait incapable de diriger un pays dont les rouages de l'Etat étaient depuis belle lurette au service des nouveaux maîtres. Tous les moyens étaient bons pour altérer son image, semer les troubles et les divisions et faire douter le peuple quant à son avenir sous le règne de Saïed. Inutile de souligner l'importance de cette séquence pour les Tunisiens, de mesurer l'ampleur de leurs attentes et la sensibilité de tout ce qui se dit pendant cette période grave. Cependant, cet exercice pour combattre et juger les acteurs de la faillite de l'Etat a montré aux Tunisiens que le paysage politique se déchire de nouveau, excluant les uns, sanctionnant les autres, montrant à tous que la tolérance et l'esprit de rassemblement sont encore des valeurs méconnues dans notre pays.
Trois années après le 25 juillet 2021, la sphère politique se divise et se livre à l'anathème, ignorant le message des Tunisiens. Au lieu de se ranger du côté du peuple, elle a choisi de se retourner contre celui-ci et contre le pays. Ces trois années ont mis à nu tous ceux qui ont cherché à miser sur la fracture et la division par les moyens les plus exécrables tels que la pénurie des aliments de base, de médicaments, la multiplication des sit-in et le blocage des sites de production.
Réunion du Chef de l'Etat dans la nuit du 24 juillet 2021 avec les cadres militaires et sécuritaires avant d'annoncer les mesures exceptionnelles conformément à la Constitution (Photo d'archives)
S'attaquer au ventre des Tunisiens
C'est d'ailleurs ainsi que les acteurs de la division ont essayé de cibler ce qui est le plus cher aux Tunisiens pour noircir leur quotidien et apporter la preuve de l'incapacité de l'Etat à gérer les affaires du peuple. Profitant de la morosité ambiante, de la perturbation de la sécurité alimentaire due aux sanctions occidentales contre Moscou qui a provoqué beaucoup d'impacts négatifs sur le commerce de blé et d'engrais, une crise de pain a été amplifiée par l'entrée en action des lobbies qui profitent de la perturbation pour jouer aux spéculateurs dans notre pays.
On le sait depuis longtemps, dans ce business, le fardeau est supporté par l'Etat et la richesse est pour les privés voraces. Car ce que l'on constate, c'est que la crise n'est guère une crise d'approvisionnement en produits céréaliers mais une crise de stockage et de distribution puisque finalement, on peut faire la file durant des heures devant une boulangerie «populaire» sans pouvoir acheter du pain, alors qu'il suffit de se rendre à une « boulangerie non classée» pour le trouver proposé à des prix plus élevés. Mais disons sans ambages, à cette frénésie du gain s'ajoute une stratégie de la «colère» imaginée par des acteurs politiques et dévoilée par les enquêtes dans l'affaire du complot contre la sûreté de l'Etat. En effet, en ciblant le ventre des Tunisiens, on pousse vers une révolte de la faim qui n'aura pas lieu tant que l'Etat est présent, fort et réactif. Des complices au sein des rouages de l'administration agissent aussi dans l'objectif de mettre à vif les nerfs des citoyens.
Sans dérouler la longue liste des crises provoquées, il y a lieu de citer celle de l'eau avec des coupures récurrentes et la «rationalisation» outrancière fondée sur des indicateurs fallacieux. La dernière visite du Président de la République aux principaux barrages tunisiens a démontré que le stock disponible n'est pas du tout alarmant, mais que des actes de sabotage et de vandalisme du système de distribution de l'eau étaient commandités et prémédités dont l'objectif est d'influencer la décision des électeurs.
Mais ce n'est que peine perdue car malgré l'humeur maussade, les Tunisiens savent que Saïed est en train de faire bouger les lignes, de mener un nouveau combat de libération nationale et qu'il est en train de reconquérir les attributs d'une souveraineté perdue. La voix de la Tunisie vole aujourd'hui très haut pour revendiquer un nouvel ordre mondial plus juste, plus humain.
Elle résonne pour donner, à l'inverse, l'image de leur unité et d'être à l'écoute de ce que les Tunisiens, dans leur diversité, veulent dire.
Oui. Le peuple a exprimé son impatience, parfois sa désespérance, souvent son exaspération, car il y a eu trop de différence entre ce qui se dit et ce que vivent les Tunisiens. C'est pourquoi leur chef est aujourd'hui un ferment d'unité et non un élément de division et encore moins un démineur pour le compte de ses calculs politiques étriqués au détriment de l'intérêt des Tunisiens. Car on ne peut considérer que la démocratie n'est utile que si elle se met au bénéfice exclusif des propres idées des Tunisiens.
Conscient de l'ampleur de la menace qui plane sur le pays, le Chef de l'Etat a quitté le terrain des mots pour celui de l'action. Il a pris son bâton de pèlerin pour sillonner le pays et s'attaquer au mal à la racine en mettant chacun face à ses responsabilités. Car aujourd'hui plus que jamais, c'est sur le terrain que se gagne ou se perd le combat et non pas à partir des réseaux sociaux ou de l'étranger. C'est sur le terrain qu'une nation affirme son influence, qu'elle pèse à travers des forces qu'elle est capable d'engager. Cet engagement sur le terrain est le plus difficile et le plus dangereux car il exige une somme de courage et d'abnégation que requiert l'accomplissement de cette mission dans un tel contexte où les Tunisiens vivent dans une angoisse provoquée.
Mais les Tunisiens, qui aiment tant ce petit pays, attendent que leur nation avance dans tous les domaines et pour tous malgré toutes ces embûches et ces menaces qui montent et qui inquiètent, qui s'appellent corruption, terrorisme, chômage, érosion du pouvoir d'achat. Cela dit, ce n'est pas en cassant cette marche avec des grèves sauvages, des sit-in à n'en plus finir, qu'on va redresser la compétitivité, qu'on va prouver son amour à son pays. Mais c'est en mobilisant tous les leviers économiques pour écarter la stagnation et c'est en impulsant une dynamique dans les régions et en engageant un combat contre les conservatismes — et ils sont nombreux —, contre les populismes — et ils sont dangereux —, qu'on va sceller ces liens.
A quoi donc sert de brandir son épée à la face de ses propres gardiens, ou de monter sur ses grands chevaux et de croiser le fer avec un gouvernement qui se saigne aux quatre veines pour maintenir en place l'Etat ? Plus que jamais, notre pays a besoin d'apaisement, de réconciliation, de rassemblement. Certes, on mesure le poids des contraintes auxquelles tous les Tunisiens devraient faire face : une dette massive, une croissance faible, un chômage élevé, une compétitivité dégradée et une sécurité hautement menacée. Il n'empêche, grèves et contestations sociales, aussi légitimes soient-elles, ne font que lancer ce petit pays dans les ronces inextricables de l'horreur.
Mobiliser nos forces
Aujourd'hui, aimer ce petit pays, c'est mobiliser pleinement nos forces et ses atouts. Société civile, partis, organisations patronales et syndicales et autres forces vives du pays devraient se serrer les coudes pour rallumer les moteurs après une décennie de calvaire, d'usure et de désespoir et insuffler aux Tunisiens la dose idoine d'adrénaline nécessaire pour leur permettre d'envisager l'avenir avec optimisme et ambition en leur garantissant un surcroît de progrès et de prospérité.
C'est dans cette perspective que se poursuivra la consolidation de cet effort de défense de la patrie. C'est aussi le meilleur moyen de rendre hommage aux martyrs qui ont payé de leur sang la libération de la patrie et sa défense.


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