Le représentant résident adjoint du Pnud, Alaoui Mdarhri Kébir, a indiqué, hier, que les mécanismes de mise en œuvre du projet de renforcement de l'intégrité et de la lutte contre la corruption seront discutés et mis en place, lors d'une rencontre régionale qui se tiendra les 8 et 9 septembre à Tunis. S'exprimant en marge des travaux de la 5e conférence ministérielle du Réseau arabe pour l'intégrité et contre la corruption qui se tient à Tunis du 5 au 7 septembre, Alaoui Mdarhri Kébir a souligné que ce projet qui s'étale sur une période de trois ans, vise à appuyer les différentes parties intervenantes dans le domaine de la redevabilité publique, à coordonner les efforts afin de renforcer les acquis démocratiques et à restaurer la confiance des citoyens dans les institutions publiques. Ciblant des secteurs qui font actuellement objet de réformes radicales et reposant sur une approche participative et inclusive, ce projet donnera lieu, a-t-il dit, à d'autres petits projets pilotes dans les domaines ayant trait à la sécurité, la douane, la santé et les municipalités, soulignant que les bonnes pratiques enregistrées seront adoptées dans les stratégies sectorielles. Le responsable onusien a, par ailleurs, fait savoir que ce projet démarrera parallèlement avec l'initiative «Police de proximité» qui ciblera six commissariats et qui reposera sur l'approche des droits de l'Homme et du respect de la loi. Le projet de renforcement de l'intégrité et de la lutte contre la corruption, a-t-il encore souligné, ciblera 3 municipalités dans diverses régions dans l'objectif de les aider à développer leurs capacités à élaborer des plans d'investissement et à créer des emplois. Pour ce qui est de la douane, ce projet ciblera trois points de transit (maritime, terrestre et aérien) dont le poste frontalier de Ben Guerdane, les zones d'acconage et de manutention de l'Ariana et l'un des aéroports, a-t-il fait savoir. Il s'agit, par ailleurs, d'instaurer la gouvernance dans le secteur de la santé à travers des interventions dans trois hôpitaux et de venir en appui à la société civile et aux médias, deux partenaires clés dans le domaine de la lutte contre la corruption. Un panel d'experts tenu en marge de la conférence ministérielle a permis d'examiner les moyens de renforcer les efforts de l'instance nationale de lutte contre la corruption et de passer en revue les expériences comparées dans ce domaine. Les participants ont planché sur les mesures à prendre en vue de concrétiser les mécanismes proposés dans le cadre d'une stratégie nationale de bonne gouvernance et de lutte anti-corruption. A ce titre, les participants ont déploré le manque de volonté politique des hauts responsables, la persistance de l'impunité et l'absence d'une structure indépendante pour l'évaluation du rendement. Prenant la parole, le directeur du projet régional de lutte anti-corruption et de renforcement de l'intégrité dans les pays arabes, Arkane Sablani, a rappelé les principaux axes de cette conférence. Au menu, les mécanismes de redevabilité, à savoir les parlements, les organes de contrôle et les instances juridictionnelles. L'Acinet a été lancé le 30 juillet 2008.Il compte 47 membres de 18 pays arabes, outre les membres observateurs et les représentants des groupes non gouvernementaux. L'Acinet œuvre à faciliter les échanges d'informations et d'expériences, ainsi qu'au renforcement des capacités en rapport avec ses domaines d'intérêt. Il coopère avec la Ligue des Etats arabes, le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (Unodc) et l'Organisation de coopération et de développement économiques (Ocde).