Les solutions définitives aux problèmes des collectivités locales ne peuvent être trouvées en l'absence de conseils municipaux élus, a indiqué, hier, le ministre des Affaires locales et de l'environnement, Riadh Mouakher. S'exprimant en marge de la rencontre régionale sur le Plan annuel d'investissement communal au titre de l'année 2017, Riadh Mouakher a ajouté que le processus de mise en œuvre du chapitre 7 de la Constitution relatif au pouvoir local est impératif malgré certaines difficultés qui peuvent survenir. Il a indiqué que l'Assemblée des représentants du peuple devra reprendre, le 19 septembre prochain, l'examen du projet de loi amendant et complétant la loi sur les élections et les référendums. Une fois le projet de loi adopté par le parlement, l'Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) pourra établir un calendrier pour les prochaines élections municipales, a-t-il dit. Au sujet du projet de loi sur les collectivités locales, Riadh Mouakher a relevé qu'il comporte plus de 400 articles, «ce qui n'exclut pas les critiques qui lui seront adressées». La loi ne sera pas exemplaire, mais c'est sa mise en œuvre qui permettra d'identifier les lacunes et de les combler. Concernant la situation de l'environnement, le ministre a insisté sur la nécessité de trouver une solution rapide à l'accumulation des ordures et des déchets, relevant que le département va élaborer un programme qui doit être exécuté jusqu'à l'organisation des municipales. « Jusque-là élaborés derrière les portes closes, les plans d'investissement communaux (PIC) seront désormais mis en place en collaboration avec les composantes de la société civile et les représentants des citoyens (conseillers municipaux) «, a affirmé, de son côté, le directeur général du Centre de formation et d'appui à la décentralisation (Cfad), Adel Ben Yakhlef. La consécration de l'approche participative dans la mise en œuvre de plans d'investissement, qui se chiffrent à des centaines de millions de dinars par an, ne peut qu'encourager la société civile et les conseillers municipaux à se rapprocher encore des municipalités et, en conséquence, à garantir la qualité des projets, a-t-il déclaré à l'agence TAP en marge des travaux de cette rencontre. « Inscrite dans le chapitre 7 de la Constitution dédié aux pouvoirs locaux, cette approche vient mettre fin à une rupture de plusieurs décennies entre les différentes parties », a-t-il ajouté. Cette démarche, a-t-il poursuivi, ne manquera pas de contribuer à consacrer le principe de transparence dans la gestion des budgets des collectivités locales et à favoriser le contrôle du mode de gestion de leurs fonds.