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Démotivation et désaffection
Collèges techniques
Publié dans La Presse de Tunisie le 14 - 09 - 2016

Les élèves démotivés partent, les enseignants en poste restent. Les collèges techniques ne jouent plus leur rôle.
Le ministère de l'Education a-t-il raison de les fermer ?
Ou doit-il les réformer ?
La décision prise en juin dernier par le ministère de l'Education de fermer les collèges techniques (88 établissements) a fait l'effet d'une annonce douloureuse. Son écho a raisonné à travers le tollé qui a secoué le Syndicat général de l'enseignement secondaire, lequel a menacé de bloquer la rentrée scolaire 2016-2017 si le ministre ne revenait pas sur sa décision. Arguments invoqués : le chômage technique pour pas moins de 2.700 enseignants et la privation de plus de 12.000 élèves d'une opportunité de formation.
De son côté, le ministère de l'Education justifie sa décision en évoquant essentiellement deux raisons : la démotivation croissante des élèves et la non-efficacité de l'enseignement en vigueur, depuis le lancement de ces collèges techniques en 2007-2008. Selon le ministère, à cause de la démotivation des élèves, le nombre des enseignants dépasse désormais de loin celui des élèves dans certains collèges. C'est le cas dans un établissement situé dans le gouvernorat de Kasserine où l'on compte 36 profs pour 6 élèves. Dans un autre collège, le prof s'est retrouvé face à un seul élève dans une classe. En général, le ratio moyen dans les collèges techniques est compris entre 2 et 12%, indique le ministère. De source bien informée, certains enseignants de ces collèges seraient en train de percevoir leurs salaires mensuels sans, pour autant, avoir de classes ni d'emplois du temps ni même un travail administratif.
Rien à voir avec l'enseignement technique
La démotivation des élèves pourrait être expliquée, selon le ministère, par le fait que ces établissements ne répondent pas aux attentes des apprenants ni aux exigences de la formation technique. Ces collèges, qui sont réservés aux élèves redoublants de 7ème et de 8e années de l'école de base ayant dépassé l'âge de 16 ans, souffrent d'un manque flagrant de programmes, de matériels et de labos appropriés à un enseignement technique, lequel requiert plus de cours pratiques que de théories. Si bien que ces établissements ne peuvent pas assumer la mission initiale qui leur a été attribuée, celle de lutter contre l'abandon scolaire et de permettre à l'élève de se réorienter, selon son choix, vers l'enseignement général ou vers la formation professionnelle pour obtenir un CAP, un BTP professionnel ou un BTS — en bâtiments, services et autres — en vue d'intégrer plus facilement le marché de l'emploi. Dix ans plus tard, l'expérience s'avère un fiasco et la fermeture de ces collèges une impasse autant pour les enseignants que pour les élèves qui n'ont plus d'horizons autres que la rue et ses vices.
Ce sont là les principales raisons de la colère du syndicat et de la décision du ministère de l'Education. Il reste que le sort des enseignants et celui des élèves relève du ministère de tutelle qui doit trouver une solution aussi bien à ses salariés menacés de chômage qu'aux jeunes adolescents livrés à la perdition et à la délinquance.
Puisque le ministère de l'Education est en pleine phase de réforme du système éducatif, l'occasion est propice pour repenser le rôle, les attributions et les moyens des collèges techniques pour qu'ils ne fassent pas double emploi avec les centres de formation professionnelle. Sinon, réformer la formation professionnelle, élargir ses horizons, réhabiliter et renforcer les centres de formation professionnelle afin de répondre aux attentes et aux aspirations des milliers de jeunes adolescents qui ne veulent pas suivre de longues études mais qui réussiraient mieux dans une formation technique de leur choix et qui leur ouvre les portes de l'embauche.
La riposte du syndicat général de l'enseignement secondaire est légitime et compréhensible mais elle gagnerait en efficacité et en objectivité si Lassaâd Yaâkoubi et ses camarades agissaient en force de propositions destinées à sauver les intérêts autant des enseignants que des élèves. Les grèves successives font certes du bruit mais finiront par tout bloquer et nuire à tous.


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