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Vite fait, mal fait !
Les enseignants et le casse-tête des emplois du temps
Publié dans Le Temps le 14 - 07 - 2009

Il est des traditions bien ancrées dans l'Education nationale que même la bonne volonté et la bonne foi des responsables ne sauraient les changer ou s'en détacher rapidement. Parmi ces traditions, il y a celles qui marquent certains mécanismes et processus dans l'administration du Ministère de l'Education et de la Formation et ce,
depuis belle lurette, depuis qu'il se nommait Ministère de l'Instruction Publique, dans les années 60. L'une de ces traditions, devenue un règlement avec le temps, consiste en la remise des emplois du temps aux enseignants du secondaire au début de chaque rentrée scolaire. Or, récemment, avant la fin de l'année scolaire 2008/2009, les chefs des établissements du secondaire ont reçu des instructions (verbales ou écrites, peu importe !) provenant des directions régionales de l'Education et de la Formation les exhortant à préparer ces emplois du temps avant la fin de l'année scolaire de telle sorte que les enseignants puissent avoir chacun son emploi du temps de l'année scolaire prochaine 2009/2010 avant de partir en vacances, c'est-à-dire le 30 juin 2009. Bonne nouvelle pour les uns ; aberration pour les autres ! Cette décision ou cette mesure ministérielle a provoqué ces derniers jours de vives controverses parmi les enseignants d'une part et les administratifs d'autre part.

Des emplois fictifs
Selon les dires de la majorité des chefs d'établissements interrogés sur cette question, il est difficile et quasi impossible de préparer ces emplois à la date fixée (30 juin 2008) pour plusieurs raisons. D'abord, le manque de temps durant le mois de juin causé par le passage des différents examens nationaux qui demandent une mobilisation totale des cadres administratifs. Ensuite, la tenue des différents conseils en ce mois (conseils de classes, conseils d'orientation, réunions avec les professeurs chargés de surveillance au bac et en 9è année. Puis, l'absence de données exactes et précises concernant les pyramides des classes de l'année prochaine, ni celles concernant l'effectif des enseignants et des élèves prévus. En effet, d'habitude, ces pyramides de classes ne peuvent être prêtes qu'en fin du mois de juillet après le résultat définitif du bac, de la 9è et de la 6è année pour savoir approximativement les effectifs des élèves, leur répartition sur les différentes sections du secondaire, ainsi que pour déterminer les besoins en enseignants pour chaque niveau et chaque spécialité. De plus, il y a des enseignants qui travaillent à cheval entre deux lycées ou deux collèges ou un lycée et un collège, comment faire pour prévoir le nombre de ces profs si l'on ne dispose pas du nombre d'heures effectives et nécessaires à chaque discipline et dans chaque établissement ? Enfin, il y a le mouvement des profs suite au régime du roulement et au rapprochement de conjoint ou pour des raisons humanitaires et qui se caractérise par le départ des uns et l'arrivée d'autres dans un même établissement et qui pourrait créer d'énormes problèmes dans la mesure où le nouveau venu, étant stagiaire, ne peut pas accepter un emploi conçu auparavant et destiné spécialement au professeur partant qui, lui, est titulaire et a plus d'expérience !
De ce fait, certains chefs d'établissements, bousculés par le temps et faute de données pédagogiques précises, ont été obligés d'exécuter des emplois de temps fictifs, faits de toutes pièces, souvent calqués sur ceux de l'année scolaire écoulée et ne répondant pas à tous les critères requis ni aux vœux des profs. Ces emplois de temps ont provoqué un grand tollé le jour de leur remise aux profs (le 30 juin 2009) et le mécontentement était général. Dans d'autres établissements, les enseignants n'ont pas reçu leurs emplois du temps et tant mieux ! La réponse fournie par certains chefs d'établissements à ce chaos et ce désappointement parmi ces enseignants non satisfaits est que ces emplois n'étaient que provisoires et qu'ils seraient sujets à des corrections et des ajustements d'ici la rentrée prochaine. Une telle réponse est elle-même sujette à caution, à supposer qu'un prof ait accepté l'emploi qui lui a été remis le 30 juin et qu'il aille préparer ses cours selon les niveaux accordés et peut-être préparer tout le programme de sa vie sociale et familiale en vertu de cet emploi, quelle serait la réaction de ce prof au cas où, à la rentrée, on lui remettrait un nouvel emploi soi-disant définitif après rectification !

Des prises de position divergentes
Une telle mesure n'est pourtant pas mauvaise : un prof qui part en vacances en possession de l'emploi du temps de l'année prochaine est une pratique très courante dans plusieurs pays développés. Mais, le Ministère de tutelle dans ces pays se prépare à l'avance en mettant au point toutes les données nécessaires quelques mois avant la fin de l'année scolaire. En France, pour ne citer qu'un seul exemple, les profs peuvent savoir dès janvier où ils vont être affectés l'année suivante et de cette façon, ils auront largement le temps à se préparer au jour J. De même, la technologie moderne a permis à ces pays de prévoir d'avance leurs besoins en enseignants dans tous les établissements, ce qui permet de préparer les emplois de temps avec une précision, si j'ose dire, mathématique. Nous avons contacté quelques profs pour recueillir leurs impressions sur cette mesure. Y.C, prof de pensée islamique : " Cette mesure a créé une tempête dans un verre d'eau ! Inutile de rouspéter, car ces emplois de temps ne sont pas fondés sur des données pédagogiques et les vœux des enseignants ne sont pas exaucés ! De ce fait, l'administration sera obligée de tout refaire avant la rentrée ! Il y a des profs à qui l'on propose les mêmes niveaux pendant dix ou quinze ans ; ça devient trop fatigant avec l'âge, il faut prendre en considération le facteur de l'âge au moins ! " Son collègue F.J, prof de philo est totalement sceptique quant à l'efficacité de cette mesure : " C'est irrationnel, c'est aberrant ! Comment préparer des emplois de temps sans avoir des données précises auparavant. Le 30 juin, on ne connaît pas encore les résultats définitifs du bac en fonction desquels les pyramides des classes seront basées. Or, sans pyramides, on ne peut rien prévoir ! C'est peine perdue ! Tout le travail sera refait une fois les données seront là ! " En revanche, cette mesure a été favorablement reçue par certains enseignants, comme T.B.T, prof de maths, qui nous a affirmé : Personnellement, j'approuve cette mesure. Avoir son emploi dès la fin de juin, connaître d'avance les niveaux à enseigner, c'est avantageux, c'est réconfortant ! On peut ainsi se préparer pendant les vacances et même planifier sa vie sociale et familiale en fonction de cet emploi du temps. De cette façon, on évitera les problèmes qui accompagnent la remise des emplois en septembre et le temps perdu qu'on dépense dans les rectifications et les retouches apportées à ces emplois et qui peut s'étendre sur plusieurs semaines dans certains établissements ! "


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