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Le ver rongeur est dans le fruit !
La crise endémique de la steg et la sonede
Publié dans La Presse de Tunisie le 14 - 09 - 2016

Certaines entreprises publiques, de haute importance dans l'économie nationale, vivent dans une situation déficitaire chronique. Elles traînent ces casseroles, tels les tonneaux des Danaïdes, depuis des années et cette situation ne cesse d'empirer.
Du fait qu'on s'était toujours contenté de recourir à des solutions de circonstance et des opérations de rafistolage, visant à arrêter momentanément l'hémorragie, sans traiter à la source ce mal chronique en s'attaquant à ses causes profondes, qui sont d'ordre structurel et managérial. Au lieu de mettre en œuvre une stratégie de restructuration et de mise à niveau, à moyen et long terme, pour recharger les batteries et éponger l'hémorragie déficitaire, on s'en remet au concours généreux et salvateur de l'Etat et aux sacrifices ponctuels qu'on fait subir au budget déjà érodé du pauvre citoyen. Certes, on organise d'interminables séances de travail où l'on pérore à satiété et où l'on propose des dizaines de recommandations, qui ne seront jamais concrétisées.
Et puis à la prochaine, on marche sur les mêmes brisées et rebelote !
Outre les sociétés de transport, la Steg et la Sonede traînent des casseroles, depuis belle lurette, et chaque année leurs responsables ne cessent de lancer des communiqués et des appels au secours, pour sauver leurs baraques, alors qu'ils ne font rien pour mettre en œuvre une stratégie d'assainissement et de bonne gouvernance, susceptible de restructurer sur de nouvelles bases opérationnelles ces entreprises et assurer leur relance économique. Par contre, l'on constate que rien n'a été fait jusqu'ici pour mettre un terme à de nombreux abus et désinfecter les plaies saignantes, qui constituent l'une des sources principales de l'hémorragie budgétaire de ces entreprises nationales.
Voici quelques exemples assez édifiants sur cette situation de pourrissement endémique.
Est-il sensé qu'au moment où l'on ne cesse d'évoquer les crises financières de ces deux sociétés, on permet corrélativement à des centaines d'employés de jouir de la gratuité de la consommation d'électricité et d'eau?
Cette faveur s'étend aussi à leurs descendants. Et même aux voisins pour leurs cérémonies festives (mariage, circoncision et autres...) Après tout, il faut se comporter dignement avec ses voisins et être toujours prêt à leur rendre service, même aux dépens des deniers publics...! Le Prophète ne nous a-t-il pas recommandé d'être aux petits soins avec ses voisins, en faisant preuve de bienséance et même de générosité «électrique» qui pourrait s'étaler sur toute une semaine. Le temps que durent généralement nos fêtes; c'est sacré!
L'autre aspect de la dilapidation criminelle de nos deux richesses nationales : l'électricité et l'eau, c'est de voir d'une manière presque ponctuelle les lampadaires publics de nombreuses ruelles allumées en plein jour. Alors que d'autres dans des artères et quartiers assez sensibles, restent éteintes pendants deux, trois jours ou même davantage. Les cas sont très fréquents dans les deux sens, dans de nombreuses zones et ruelles de la capitale et un peu partout dans les régions de la République. Pourtant, nos chers ingénieurs de la Steg disposent d'un système informatique des plus perfectionnés à ma connaissance, à moins qu'il s'adapte mal à notre environnement barbaresque.
Allez voir du côté de la route rapide qui relie Tunis à La Goulette, malgré le trafic intense que connaît cette avenue surtout l'été, elle endure une panne «séculaire»...
Et il y en a tant d'autres, la Steg n'en a cure!
Notre société prodigue allume ses lampadaires de jour, là où ça lui plaît, par contre elle plonge dans une obscurité effrayante des quartiers, des zones et même des routes et des avenues à haute fréquentation, souvent source de dangers!
Et ce qui concerne la Sonede, là la problématique devient cornélienne, personne ne peut prévoir ni comprendre les intentions loufoques et inconséquentes des éminents techniciens et ingénieurs de cette vieille et prestigieuse entreprise nationale, qui soumettent de nombreuses régions, localités et zones touristiques et résidentielles, à leurs sanctions ou plutôt leur incurie, leur nonchalance professionnelle (pour ne pas dire plus!...) et leur manque total de visibilité et de transparence. Ils ont menti hier, lorsqu'ils nous rabâchaient les oreilles avec les taux remarquables du débit de nos barrages, suite aux pluies diluviennes des années 2012 et 2013, et surtout que notre pays ne connaîtra pas de problèmes hydrauliques à court et moyen terme!.
Ils mentent encore aujourd'hui, lorsqu'ils invoquent un tas de prétextes et de subterfuges incongrus, pour légitimer leur inconséquente incompétence, ou bien une occulte et assez louche gestion et distribution de nos ressources hydrauliques.
Il n'échappe à personne, que la majorité des petits et moyens agriculteurs de la riche région agricole et hydrique du Nord-Ouest avaient vécu comme abus et spoliation de ses richesses naturelles, au profit d'une poignée de seigneurs pire que les colons français ou les serfs de la dynastie husseïnite : la famille mafieuse de Ben Ali qui s'était appropriée les terres les plus fertiles de la région, en détournant avec le soutien complice des responsables de l'époque, près de 70% de nos potentialités hydrauliques pour leur fermes et leurs palais ! Aujourd'hui, les débauches contrebandières ont touché tous les secteurs et, en premier lieu, l'eau, cette source éternelle de vie et de prospérité, avec la prolifération des familles mafieuses.
C'est le lot de la démocratie à la tunisienne !
Peut-on trouver une réponse logique à la pénurie d'eau qui frappe de nombreuses régions du Nord-Ouest, là où se trouvent les plus importants barrages, du Sahel, du Cap-bon et même de Zaghouan, notre source nourricière depuis Carthage, Rome et la dynastie hafside ? C'est insensé, pour ne pas dire plus.
Il faut agir, sanctionner et dire la vérité.
Il existe des fuites et des pertes récurrentes d'eau, potable et d'irrigation, enregistrées annuellement, dues à des pannes ponctuelles et une mauvaise gestion de l'eau, aux niveaux de la maintenance et de la distribution. Un dossier complexe éclaboussé par de nombreuses zones d'ombre, où s'interfèrent corruption, inconscience et irresponsabilité, dont les incidences sont autant coûteuses pour le citoyen que pour l'économie nationale.


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