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Quand la majorité parlementaire se trompe de mission
ARP — Adoption du crédit accordé par la BAD
Publié dans La Presse de Tunisie le 20 - 09 - 2016

Malgré ses conditions d'octroi assez exceptionnelles, les députés de tout bord, et paradoxalement de la majorité parlementaire, ont été ouvertement critiques non seulement vis-à-vis de « cet énième emprunt », mais à l'encontre des choix du gouvernement en matière économique et financière.
Le projet de loi portant sur le prêt conclu entre le gouvernement tunisien et la Banque africaine de développement, BAD, le 14 juillet dernier, a été adopté hier en plénière au Bardo, avec 103 voix pour, 9 contre et 6 abstentions. Et ce, en présence de la ministre des Finances, Lamia Boujneh Zribi.
Les points d'ordre rapidement éludés par le président de l'ARP Mohamed Ennaceur, les parlementaires ont pu, sans trop d'errements cette fois-ci, examiner le texte de loi qui comptait un article unique. La difficulté se situant ailleurs.
Le crédit accordé par la BAD s'élève à 268 millions d'euros équivalant à 645 millions de dinars tunisiens, à taux attractif de 0,56%. Le remboursement s'étalera sur 25 ans, avec un délai de grâce de sept ans. Le déblocage du fonds s'effectuera en une seule fois.
Malgré ces conditions d'octroi assez exceptionnelles, les députés de tout bord, et paradoxalement de la majorité, ont été ouvertement critiques non seulement vis-à-vis de « cet énième emprunt » mais à l'encontre des choix du gouvernement en matière économique et financière.
Duperie
Le rapport de la commission des finances présenté avant le lancement du débat, fait office également d'exposé des motifs justifiant le texte de loi. Ledit rapport présente l'emprunt sous l'intitulé d'appui à la modernisation du secteur financier. Les objectifs annoncés étant de faciliter, entre autres, l'accès pour les petits agriculteurs et les PME aux sources de financement et mettre en œuvre une politique financière inclusive.
Or entre le dit et le non-dit, il y a comme une duperie qui a fait réagir simultanément et à peu près avec les mêmes mots, les élus de la majorité et ceux de l'opposition.
C'est la députée Hayet Omri du parti Ennahdha qui a ouvert le bal, pour étaler avec force arguments les objectifs associés à l'obtention du crédit, comme de réduire les disparités régionales, réformer les finances publiques, diversifier les produits financiers, en faire bénéficier les groupes sociaux précaires, et de se demander en s'adressant à la représentante de l'exécutif « de quelle manière comptez-vous procéder, puisque nous savons tous que ce crédit est destiné en réalité à la seule fin de combler le déficit budgétaire s'élevant à 6.000 millions de dinars ? Des crédits similaires ont été validés par l'assemblée, s'insurge-t-elle, par le passé pour soi-disant doper l'investissement, il n'en a été rien en réalité».
Un pied ici, un pied là-bas
Les propos de Mme Omri et ceux de Jilani Hammami, par la suite, un des porte-voix du Front populaire, n'affichent pas de notable différence. A ce détail près, les accusations d'interventionnisme des organismes internationaux, FMI et Banque mondiale, ont agrémenté généreusement le discours de l'élu de l'opposition. Il est en cela dans son rôle.
A la majorité parlementaire sous la IIe République s'applique par contre cette expression, un pied ici, un pied là-bas. C'est à se demander si ces députés font cavalier seul, pour se distinguer chacun à sa manière, ou bien s'ils se partagent les rôles depuis l'enclos de leur formation politique ? L'objectif étant d'avoir le beurre, être au gouvernement, et pourquoi pas le sourire de la crémière, en adoptant un discours populiste dans une séance publique et désavouer sans vergogne la politique de la majorité qu'ils sont censés appuyer.
Au final, si le crédit était effectivement contracté pour combler le déficit budgétaire, les autorités n'avaient d'autres choix que de procéder ainsi pour le moment. Puisqu'il s'agit de ce que les spécialistes appellent un déficit de fonctionnement, c'est-à-dire payer les salaires et, autrement dit, faire bouillir la marmite. Il ne peut donc être maîtrisé en une seule année mais progressivement. Maintenant la question qui se pose vraiment, les bonnes décisions sont-elles en train d'être prises pour sauver l'avenir ?


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