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«On ne peut plus gérer les clubs comme par le passé»
L'invité Du Lundi: Ali Benzarti, président de la Ftbb :
Publié dans La Presse de Tunisie le 26 - 09 - 2016

Le choix de Palma est mûrement réfléchi; il va rester jusqu'en 2019
L'état actuel du basket féminin est une honte pour la Tunisie
Les travaux de construction du complexe sportif de la Ftbb doivent démarrer en 2017
Création d'une ligue nationale baptisée «Basket Entreprise»
Obligation aux clubs d'engager des DT.
Plus de dirigeants sur le banc des remplaçants
Les salles couvertes doivent être exploitées par les sportifs, et non à d'autres fins
Réviser les critères d'octroi des subventions publiques aux fédérations
Jalel Tekaya cumulera ses fonctions Ftbb-Ftst
Réduction à dix du nombre des clubs de N1 à partir de 2017-2018.
Ali Benzarti, commençons par l'actualité la plus récente, la première mesure prise par votre bureau directeur après votre élection pour un troisième mandat a été de nommer le Portugais Mario Palma à la tête du «cinq» national à la place de Adel Tlatli. Est-ce une solution provisoire, comme le laissent entendre certains ?
Non. Permettez-moi d'abord de dire qu'il s'agit d'un choix mûrement réfléchi. A l'heure actuelle, en dehors de l'ancien sélectionneur Adel Tlatli, aucun autre technicien tunisien n'est capable de diriger le «cinq» national. La preuve, les quatre meilleurs clubs du pays sont coachés par des techniciens étrangers. Un tel niveau exige une mise à jour technique de tous les jours, un réel apprentissage du travail collectif. Par exemple, aux derniers Jeux olympiques, les sœurs Sarra et Azza Besbès auraient dû décrocher une médaille comme l'avait fait Inès Boubakri, moyennant un bon encadrement psychologique. Telle est ma conviction. C'est dire l'importance de l'aspect encadrement sous toutes ses formes.
Pour revenir à votre question, Palma est engagé pour un bail allant jusqu'en 2019, soit les prochains championnats du monde en Chine. Il va signer un contrat en ces termes-là. Palma va assurer le cumul équipe nationale-Club Africain jusqu'à la fin de cette saison. Après, il va se consacrer aux affaires du seul «cinq» national.
Quel sont les objectifs qui lui sont assignés ?
Le podium à l'Afrobasket 2017 et la qualification en Coupe du monde Fiba 2019 en Chine et pour les Jeux olympiques 2020, au Japon. En fait, pour la première fois, le Mondial va rassembler 32 pays, dont cinq représentant l'Afrique au lieu de trois.
L'Afrobasket ne va plus servir de base de qualification en Coupe du monde Fiba. La nouvelle formule des éliminatoires consistera en cinq matches aller et cinq matches retour.
Cette nouvelle formule va indiscutablement se répercuter sur le calendrier général de la saison.
Qu'avez-vous prévu pour y faire face ?
Nous allons devoir réduire le nombre de clubs en Nationale «A» à dix seulement à partir de la saison 2017-2018 non seulement pour réserver davantage de temps à l'équipe nationale, mais également pour pouvoir commercialiser le produit «championnat de Tunisie» auprès des chaînes de télévision tunisiennes et étrangères. D'ailleurs, une Commission fédérale a été mise sur pied dans ce dessein. Quatre clubs seront de la sorte relégués, deux assurant leur accession. Trois compétitions seront organisées : Nationale «A», Nationale «B» et Nationale «C». Une telle réorganisation doit de surcroît améliorer le niveau du championnat, car à quoi peut bien servir une victoire de l'ESS ou du CA par 50 points d'écart, par exemple ? Je suis certain que les clubs vont adhérer à cette réforme indispensable pour permettre à l'équipe de Tunisie de jouer ses dix rencontres éliminatoires, par exemple. Nous sommes en quelque sorte tenus par les mêmes impératifs qu'en football.
Plus que jamais, donc, le continent noir sera le passage obligé de l'équipe de Tunisie ?
Justement, c'est pour cela que nous voudrions que deux clubs tunisiens participent à chaque fois aux championnats d'Afrique, avec le soutien financier du ministère de tutelle aux clubs représentant le basket national. Nous œuvrons, également, à relancer les championnats maghrébins. Ceux arabes ne nous apportent rien eu égard à leur niveau très moyen. La sélection nationale doit organiser des tournois internationaux. Les quatre ou cinq grands clubs aussi. On peut les aider à faire face aux coût financiers d'une telle organisation. Nous sommes passés au professionnalisme. Il y a des joueurs qui gagnent ici davantage que ce qu'ils auraient fait en Europe. Ils sont donc dans le confort. Donc, on ne peut plus gérer les clubs comme on le faisait par le passé.
Y compris au niveau de l'infrastructure ?
Bien évidemment. Les clubs souffrent le martyre. Je ne comprends pas comment ils ne trouvent pas de salle disponible alors que certaines sont tout simplement fermées. Les coûts de location sont exorbitants. Des clubs de l'envergure de l'Etoile Radésienne et d'Ezzahra Sport auraient dû jouer à la salle olympique de Radès, chacune à tour de rôle. Le Club Africain aurait dû le faire au Palais des Sports d'El Menzah au lieu du «Gorjani» qui n'est pas adapté à ce niveau. On ferme les salles entre juin et août pour les besoins des travaux d'entretien. A l'arrivée, les salles restent telles quelles. J'aimerais bien mettre à profit la trêve estivale pour organiser les championnats des jeunes. Les parents, aussi, aimeraient bien voir leurs enfants participer à une activité sportive durant les vacances d'été. Malheureusement, les salles sont fermées. J'appelle avec insistance à ce que les salles couvertes soient exploitées par les sportifs, et non à d'autres fins.
Au niveau des sélections, un projet d'infrastructure propre à la FTBB doit nous garantir une économie de 400 mille dinars par an, payés dans les mises au vert des différentes équipes nationales. Il s'agit d'un projet qui me tient particulièrement à cœur, celui de la construction du complexe sportif de la Fédération de basket-ball, composé d'une salle dotée de deux terrains d'entraînement, d'une administration moderne réservée à la FTBB, de 17 chambres doubles avec 4 suites, d'une bibliothèque et d'une salle de conférences pour un coût global de 4,5 millions de dinars. L'ancien chef du gouvernement, Habib Essid, nous a donné un accord de principe afin que ce projet voie le jour sur un terrain situé à côté du Centre national médico-sportif, juste en face du lycée sportif. Nous avons déjà débloqué un autofinancement de l'ordre d'un million de dinars grâce à l'apport d'un sponsor. En plus de prêts bancaires. J'espère que l'on pourra surmonter dans les meilleurs délais toutes les difficultés inhérentes au terrain en coordination avec le secrétariat d'Etat auprès du ministre des Finances chargé des Domaines de l'Etat et des Affaires foncières. Les travaux de construction doivent, je l'espère, démarrer en 2017 en trois étapes : la salle couverte, puis l'administration, puis les chambres.
La quasi-totalité des clubs souffrent d'une crise financière aiguë. Ce début de saison les voit un à un lancer de poignants SOS. La fédération a-t-elle les moyens pour les aider?
Pas la fédération, mais plutôt le ministère qui peut intervenir auprès de la société Promosport afin que ses recettes profitent à tous les sports, et pas au football seulement. Une meilleure coordination entre le ministère de tutelle, le Comité national olympique tunisien (Cnot) et les fédérations sportives doit permettre une refonte de la subvention publique. On ne peut en effet développer le sport national qu'une fois que le ministère accorde ses subventions selon des critères objectifs, et non en fonction des affinités et du copinage. En aidant les associations sportives, le ministère participe efficacement à éradiquer le terrorisme, les courants extrémistes et le fanatisme. Un club historique comme la Jeunese Athlétique de Bougatfa mérite aujourd'hui une aide urgente, les présidents des clubs et de sections B.B. doivent avoir un tissu relationnel très développé. Ils doivent également assurer des recettes par le biais des rentrées d'argent générées par les académies situées dans leur région.
En qualité de président de la commission des sports collectifs au sein du Comité national olympique (Cnot), êtes-vous satisfait de la manière dont la subvention publique a été répartie?
Nous devons retenir les leçons des derniers Jeux olympiques de Rio. Seuls le handball et le beach-volley étaient représentés au Brésil parmi les disciplines collectives, mais les meilleures performances ont été réalisées par les sports individuels. A partir de là, il faut réviser les critères d'encouragement par le biais des subventions publiques en retenant des critères scientifiques. En outre, la subvention ne doit pas être allouée au tout dernier moment. La préparation des Jeux de Tokyo doit commencer dès ce mois-ci. Pour déterminer par exemple qui doit bénéficier de la bourse olympique, c'est-à-dire les plus méritants.
Revenons au basket. Quelles sont les priorités définies par le nouveau bureau fédéral ?
Deux priorités essentielles. D'abord, la restructuration de la direction technique nationale. Nous avons pu constater que le DTN est submergé de travail administratif demandé par le ministère de tutelle. Nous en sommes même arrivés à un pourcentage inacceptable de 80% de travail administratif et de 20% seulement de travail technique. Cela nous a amenés à recruter Ryadh Azaïez (ex-FTHB, EST...) pour assurer le nécessaire travail de coordination entre la direction technique et le ministère de tutelle. Le directeur administratif va, de la sorte, soulager le directeur technique, lequel pourra se consacrer aux affaires du terrain. Une fois par mois, directeur technique, directeur administratif et entraîneurs vont tenir une réunion. Le staff a du boulot pour encadrer les entraîneurs et profs dans les lycées dans le but de standardiser nos méthodes.
Le pays compte deux arrières valables seulement.
Marouène Kechrid n'a jamais été remplacé. On décèle de grosses carences au niveau de la coordination DTN-clubs.
Dans le cadre de cette restructuration, donc, nous avons signé en 2015 un protocole de partenariat avec la fédération française en vertu duquel le célèbre ancien sélectionneur des Bleus, Claude Berjot, présent deux fois aux Jeux olympiques, reconverti DTN auprès de la FFBB, sera engagé par nos soins en qualité de conseiller technique. Quatre jours par mois, il viendra en Tunisie assister les entraîneurs des jeunes Elites et clubs.


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