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Une partie des anciens détenus sunnites rejoignent Al Qaïda
Irak - S'ils ne sont pas exécutés par vengeance
Publié dans La Presse de Tunisie le 17 - 02 - 2010


RAMADI (Reuters) — De nombreux anciens activistes sunnites irakiens libérés par les forces américaines sont exécutés par vengeance, d'autres rejoignent la guérilla d'Al Qaïda. Leur sort contribue à faire douter que les élections législatives du 7 mars contribueront à réintégrer la minorité sunnite dans le processus politique et à panser les plaies des affrontements intercommunautaires du milieu des années 2000. Dans la vaste province désertique de l'Anbar, des familles racontent avoir versé des milliers de dollars de "dettes de sang" pour que leurs proches ne soient pas exécutés à leur libération. Lorsque l'argent fait défaut, les personnes libérées souvent disparaissent, parfois pour rejoindre les rangs de la guérilla. "Ceci est devenu un phénomène dans l'Anbar", certifie Ali Hamad, un notable local qui œuvre à la réconciliation nationale et intercède auprès des tribus. "C'est difficile pour les criminels de quitter l'Irak et, comme ils sont rejetés par la communauté et risquent d'avoir des comptes à rendre aux tribus, ils finissent par rejoindre les mêmes groupes et par tuer de nouveau." L'Anbar, fief de la minorité sunnite, a longtemps été un des bastions d'Al Qaïda avant que les forces américaines n'en "retournent" les tribus à coups de dollars à partir de 2007. Le ralliement des tribus a été facilité par le pouvoir excessif de vie et de mort que l'organisation djihadiste s'était attribué ainsi que par son intolérance. Aux termes du pacte de sécurité entre les Etats-Unis et l'Irak entré en vigueur l'an dernier, l'armée américaine a rendu la liberté à des dizaines de milliers d'activistes qu'elle détenait, qu'ils soient sunnites ou chiites. Selon le gouvernement irakien, plusieurs des détenus libérés sont responsables d'attentats-suicide dévastateurs commis à Bagdad depuis un peu plus de six mois. L'armée américaine évalue à 5,0% des 90.000 détenus qui sont passés entre ses mains depuis l'invasion de 2003 le nombre de ceux qui sont retournés en prison pour de nouveaux crimes. Au sein de leur communauté, il existe des pressions pour qu'ils rejoignent l'insurrection, admet l'armée américaine. Où aller ? Mais, par ailleurs, au moins une cinquantaine de détenus libérés ont été exécutés depuis 2007. L'ancien chef de la police de la province de l'Anbar, le général Tarek Youssouf, dit ne pas en avoir la preuve, mais le savoir avec certitude. Souvent, la police ferme les yeux. C'est pourquoi les quelque 6.000 activistes irakiens encore détenus par l'armée américaine ne se réjouissent pas tous de la perspective de leur libération. "Bien sûr, nous voulons qu'il sorte de prison, mais nous voulons être sûrs que nous ne le perdrons pas", confie ainsi Abou Abdallah, frère d'un détenu du camp Cropper, près de l'aéroport de Bagdad. "Plusieurs tribus attendent sa libération pour le tuer." Selon une tradition locale, une tribu peut payer une "dette de sang" pour se faire pardonner un meurtre commis par un de ses membres. Dans l'Anbar, ceci est admis pour ceux qui sont associés de loin à Al Qaïda, mais pas pour ceux qui ont tué au nom de cette organisation. "Le sort des fils d'Al Qaïda c'est la mort, d'une façon ou d'une autre", affirme le cheikh Mohamed Khamis Abou Richa, dont l'organisation djihadiste a tué le père, le grand-père, trois cousins et autres oncles. Même en cas d'indemnisation financière, certains anciens détenus ne sont pas à l'abri des ennuis, raconte Abou Moustafa, cousin d'un prisonnier libéré l'an dernier du centre de détention de Bucca, aujourd'hui fermé. Ce dernier était accusé du meurtre d'un policier, en 2006, pour lequel l'armée américaine l'a élargi faute de preuve. A la suite de menaces, la famille de la victime a obtenu quand même une dette de sang de 10.000 dollars. Mais alors, raconte Abou Moustafa, "toutes les familles de policiers tués dans la même zone ont commencé à nous demander de payer une dette de sang, comme si notre cousin avait tué tous ces gens !" Du coup, ce dernier a disparu. "Nous ne savons pas où il se trouve (...) Mon cousin n'est que l'une parmi des centaines ou des milliers de personnes qui n'ont nulle part où aller, sauf dans les groupes armés. Où devraient-elles aller ?

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