Avancement de l'étude relative à la réhabilitation de certaines sections de l'autoroute transmaghrébine (Tunisie, Algérie et Maroc) et des projets RFR de Tunis et de Sfax Une conférence de presse a été tenue, hier, mardi s'articulant autour du thème «Comité des transports ferroviaires maghrébins : 50 ans au service de la coopération ferroviaire maghrébine». Cette conférence, qui s'inscrit dans le cadre de la célébration du 50e anniversaire du comité, a porté sur les derniers résultats des travaux du comité, ses réalisations, acquis et stratégies de développement à court, moyen et long termes. Organisé par la Société nationale des chemins de fer tunisiens et la Ctfm, le colloque qui s'est étalé sur trois jours, 16, 17 et 18 octobre, a consacré la séance de la dernière journée pour examiner le parcours de ce comité tout au long des cinquante ans de son existence. Réseau ferroviaire rapide à Tunis et à Sfax Le secrétaire d'Etat auprès du ministère du Transport, M. Hichem Ben Ahmed, a annoncé lors de la conférence que les deux projets de transport ferroviaire, à savoir le RFR (Réseau ferroviaire rapide) de Tunis et de Sfax, sont considérés parmi les plus grands projets ferroviaires en Tunisie. C'est en octobre 2018 que le RFR de Tunis sera lancé officiellement et assurera le transport de 600 mille voyageurs quotidiennement. Le train démarrera de la station Tunis-Barcelone pour aller à La Manouba (Gobâa, Le Bardo et Sidi Hassine). Le trajet vers La Manouba dure 15 minutes, celui vers le Bardo 7 minutes et jusqu'à Sidi Hassine 12 minutes. «En ce qui concerne le projet RFR de Sfax, nous avons déjà finalisé l'étude et nous allons démarrer la phase suivante. Le budget des deux projets est estimé respectivement à 4 mille milliards et 2 mille milliards. Quant à la coopération au sein du Ctfm que nous célébrons aujourd'hui, elle fera le point également sur la sécurité ferroviaire au niveau de l'axe routier et ferroviaire qui présente de multiples problèmes. Les discussions porteront sur les nouvelles technologies et les tendances dans le secteur des chemins de fer», déclare-t-il. Echange d'expériences et vision unique Mme Houria Alimessaoud, secrétaire permanente du Ctfm, s'est penchée, au cours de son intervention, sur le fonctionnement, les réalisations et les perspectives de la Ctfm, précisant que le comité de transport ferroviaire maghrébin a été créé en 1965 par des textes législatifs en Tunisie, en Algérie et au Maroc, avant de s'élargir pour intégrer en 1990 la Libye et la Mauritanie. «Le comité a travaillé pendant 50 ans malgré des difficultés, à l'instar de l'interruption du trafic ferroviaire avec les Marocains et la diminution du trafic avec la Tunisie», a-t-elle souligné. « Ce séminaire a pour but d'échanger les expériences afin de renforcer le développement du transport ferroviaire au Maghreb. Cette année est, d'ailleurs, marquée par l'avancement de l'étude de réhabilitation de certaines sections de la transmaghrébine (Tunisie, Algérie et Maroc). Ce projet est financé par la Banque africaine de développement à hauteur de 2 millions de dollars», ajoute la secrétaire du Ctfm. Pour sa part, l'invité du séminaire, M. Abdoulaye Dieng, directeur général de l'Agence africaine d'information et de promotion ferroviaire et du Rail Afrique monde, venu du Sénégal, a précisé, dans son intervention portant sur «La stratégie de développement du rail en Afrique», que c'est tout d'abord une question relative à la responsabilité de l'homme et de la femme, qui sont à la base de tout développement. «A tout cela, il faut ajouter la stabilité et la recherche, pour se hisser au plus haut niveau de la technologie ferroviaire qui est aujourd'hui non seulement une préoccupation mais une urgence afin de faire des chemins de fer l'épine dorsale de nos économies et pour le développement de l'Afrique», annonce-t-il.