Evaluer la situation du secteur agricole, revisiter les stratégies afin de lutter contre les maladies animales et adopter une démarche basée sur les partenariats entre les régions, des partenariats entre les secteurs public et privé pour la sécurité alimentaire et la santé générale, figurent parmi les objectifs de la stratégie nationale du ministère de l'Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche. Lors de la Journée mondiale des maladies animales, le ministère de l'Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche a présenté sa stratégie nationale visant à développer le secteur agricole. En effet, l'agriculture occupe une place principale dans l'économie du pays, car elle assure 10% de la production locale en matières premières, ce qui contribue, par conséquent, à la création d'emplois et à l'équilibre de la balance commerciale. Selon le ministère, l'élevage des ovins joue lui aussi un rôle important dans l'évolution du secteur et la garantie de la sécurité alimentaire. Il contribue à raison de 40% à la production agricole nationale. Par contre, les maladies qui peuvent toucher les animaux, à l'instar de la fièvre aphteuse, la grippe aviaire..., présentent l'une des principales causes qui entravent la production animale, notamment dans les pays en voie de développement en manque de ressources humaines et matérielles pour combattre ces maladies. La maladie animale de la fièvre aphteuse, par exemple, a enregistré des dépenses estimées à 500 mille dinars au cours de l'année 2014 alors que 4 millions de dinars sont réservés de façon annuelle pour des actions de prévention contre la rage animale et ses répercussions sur l'être humain. Afin de lutter contre ces maladies animales, on estime également à 11 millions de dinars le coût réservé annuellement à la vaccination contre la rage animale alors que 1,7 million de dinars sont réservés pour le contrôle sanitaire continu des ovins. Diagnostic précoce des maladies Malgré la stratégie adoptée par l'Etat pour la promotion des partenariats entre les secteurs public et privé et l'amélioration de la couverture sanitaire et les services de santé vétérinaires pour les éleveurs, le diagnostic précoce de certaines maladies animales n'est pas effectué périodiquement. Dans ce sens et afin de multiplier les efforts pour lutter contre les maladies animales, l'Organisation mondiale de la santé animale (OIE) et l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) on accordé un don de 1 million de doses de vaccin contre la fièvre aphteuse en 2014 et 80 mille doses de vaccin contre la rage animale au cours de cette année. La Tunisie a par ailleurs bénéficié du projet de traitement et de lutte contre la fièvre aphteuse initié par ces organisations mondiales. D'une valeur de 500 mille dollars, ce projet vise à améliorer les services vétérinaires. Il est à préciser que la stratégie générale du ministère œuvre à créer des partenariats stratégiques entre les pays, pour développer la santé générale vétérinaire, créer l' équilibre entre les régions, développer l'exportation en ouvrant de nouveaux marchés pour nos produits, selon les conventions internationales. 43 gazelles espagnoles en Tunisie Une convention a été signée, récemment, entre la Direction générale des forêts et le Conseil supérieur espagnol des recherches scientifiques pour la réception d'un don de 43 gazelles espagnoles (de race atlantique) afin de préserver la vie animale dans les forêts. Ce don a été accordé sur deux tranches au cours du mois d'octobre afin de réintégrer cette race au Parc national de «Serj», après sa disparation depuis 1890 en Tunisie. A ce titre, des projets de restauration et d'amélioration de la zone sont en cours de réalisation : restauration de l'espace, fondation d'un musée écologique des observatoires et réaménagement d'étables pour accueillir ces gazelles et favoriser leur adaptation à ce nouveau climat. Ces projets sont élaborés par la Direction générale des forêts, en collaboration avec la Direction générale de l'environnement et de la qualité de la vie. Cette initiative va booster l'économie et créer une dynamique et des emplois pour les habitants de la région de Siliana, notamment dans les zones de Sidi Hamada et Sidi Ben Issa, Sidi Morched, Sidi Dasman et Ghmaylia. A noter que, sur le plan mondial, 100 espèces animales et végétales disparaissent quotidiennement. La Tunisie a connu elle aussi la disparition de plusieurs espèces animales, comme l'autruche, la gazelle, le chat-tigre... conséquence de la pêche irrégulière et de la dégradation de l'écosystème naturel... Les forêts en chiffres Le secteur des forêts contribue à couvrir 15 à 25% des besoins en fourrage et 14% des besoins en énergie du pays. Il participe également à l'équilibre écologique et englobe 17 parcs nationaux, 27 réserves naturelles ainsi que 256 zones humides, dont 41 sont inscrites sur la liste de la convention Ramsar. H.S.