Le Conseil général de l'Union arabe des syndicats (UAS), réuni les 14 et 15 novembre à Hammamet, a appelé à la création d'une commission d'enquête indépendante de l'ONU pour «détermnier les responsables des guerres civiles et des situations tragiques en Syrie, en Irak, en Libye et au Yémen, afin de les poursuivre devant la Cour pénale internationale (CPI) et mettre un terme aux catastrophes humanitaires dans la région arabe». Le président de l'UAS, Hassine Abassi, a souligné lors d'une conférence de presse, mardi soir, que le conseil — qui a vu la participation de 20 syndicats arabes — s'est penché sur la situation des syndicats arabes et sur la situation dans la région arabe en général. «Le Conseil a insisté sur l'impératif de trouver des solutions d'urgence aux conditions difficiles que vivent les populations arabes, confrontées à l'inflation, à la contrebande et à la baisse des salaires, et sont privées des moindres attributs d'une vie décente», a-t-il relevé. Lors de ses travaux de clôture, le Conseil a réservé une motion spéciale à la cause palestinienne et aux travailleurs palestiniens, appelant à stopper les souffrances quotidiennes infligées par l'occupant israélien aux travailleuses et aux travailleurs palestiniens, aggravées par le blocus imposé à la Bande de Gaza. «Nous réaffirmons note entière solidarité avec le peuple palestinien et notre soutien à sa cause juste et légitime, et nous appuyons un Etat palestinien souverain avec Al-Quds pour capitale», a-t-il souligné. Le secrétaire exécutif de l'UAS, Mustapha Tlili, a pour sa part indiqué que «l'Union appelle les gouvernements arabes à revoir leurs méthodes unilatérales dans la définition des politiques de développement, et à y associer les acteurs sociaux entre syndicats de travailleurs, patronats et citoyens». Dans sa déclaration finale, le Conseil général de l'UAS appelle, aussi, les institutions financières internationales à «cesser d'ignorer les exigences sociales dans l'élaboration des modèles de développement, en particulier dans les pays qui vivent des processus de transition». Ces exigences sont principalement, a-t-il expliqué, les revendications des populations arabes d'accéder à une vie digne, dans leurs pays.