MARRAKECH (TAP) — La Tunisie a signé, à Marrakech (Maroc), un plan d'action pour la mise en œuvre d'une stratégie de gestion de l‘eau dans l'ouest de la Méditerranée et d'une déclaration ministérielle commune, a fait savoir Samir Taïeb, ministre de l'Agriculture, en marge de la COP22. Dans une déclaration à l'agence TAP, Taïeb a précisé que cette stratégie a été élaborée lors de la Conférence ministérielle sur l'eau, le 22 décembre 2008 en Jordanie organisée par l'Union pour la Méditerranée alors que son lancement officiel a eu lieu lors du Sommet 5+5 à Barcelone (23 novembre 2013). La Tunisie a présenté, à cette occasion, 7 projets portant sur l'eau dont des experts veilleront à la mise en œuvre, a ajouté le ministre de l'Agriculture. Ces projets intéressent notamment l'utilisation de technologies modernes de gestion des ressources hydriques de la nappe phréatique de Grombalia. Ce plan d'action comporte 58 projets proposés par de nombreux pays qui ont participé au Dialogue 5+5 dont le coût global est estimé à 436 millions de dollars. La conférence des parties de la convention-cadre des Nations unies sur l'environnement (COP 22) qui se tient à Marrakech (Maroc) constitue une opportunité pour la Tunisie de renforcer sa coopération en matière d'environnement, a déclaré Riadh Mouakhar, ministre des Affaires locales et de l'Environnement. Cet important événement permet d'échanger les expériences dans ce domaine pour une transition vers une économie verte, sachant que ce sommet «est important pour notre pays». En effet, le changement climatique et l'effet de serre ainsi que la hausse du niveau de la mer peuvent léser notre économie sachant que la côte tunisienne s'étend sur plus de 1000 km, a indiqué mercredi le ministre. Ainsi, la politique environnementale de la Tunisie se base sur la réduction des émissions à effet de serre pour une meilleure résilience au changement climatique, a déclaré le ministre à l'agence TAP, A travers sa participation à la COP 22, la Tunisie a pu obtenir des financements extérieurs pour des projets permettant la réduction des émissions de carbone. De nombreux acteurs internationaux ont fait part de leur disposition à financer une série de projets de développement durable, a ajouté le ministre. Il a fait état de l'élaboration prochaine de la stratégie nationale de l'économie verte, un mécanisme au service du développement durable qui permettra la transition vers l'économie propre, selon ses propos.