Côté rendement, les estimations prévisionnelles évaluent la production de cette année à une fourchette allant de 430.000 à 450.000 tonnes. La campagne, qui s'étend sur six à sept mois, se termine avec l'orange d'été (la Valencia qui est présente sur les étals jusqu'à fin mai, voire début juin) En dépit des conditions climatiques défavorables auxquelles elle a dû faire face à la base, essentiellement le grand manque en eaux pluviales enregistré ces trois dernières années, la campagne des agrumes est qualifiée de très bonne cette saison. Voire d'excellente. Les dernières pluies ont permis une amélioration sensible de la production. Principalement au niveau de la qualité, du calibre, selon le jargon du milieu. C'est ce qui ressort des premiers indices recueillis au Cap Bon, foyer des agrumes chez nous puisque cette région donne à elle seule environ 75% de la production nationale. Au niveau de l'espace, cette culture couvre environ 19.000 ha, avec comme principales zones allouées à cette culture le bloc de production Béni Khalled, Menzel Bouzelfa et Soliman, puis Bouargoub, Grombalia et Hammamet. Sur le plan de la durée, la campagne des agrumes est connue pour être la plus longue, puisqu'elle permet un approvisionnement continu du marché durant six à sept mois. Cela commence par les fruits précoces (essentiellement les clémentines à partir du début du mois en cours) pour se terminer avec l'orange d'été (la Valencia dont la présence sur les étals peut s'étendre jusqu'à fin mai, voire début juin), en passant par la navel, l'orange douce, la mandarine, la maltaise... Côté rendement, les estimations prévisionnelles évaluent la production de cette année à une fourchette allant de 430.000 à 450.000 tonnes. Soit un écart positif d'environ 55% par rapport à la moyenne des cinq dernières années, nous a-t-on indiqué au CRDA de Nabeul. En sont témoins les clémentines qui, cultivées en primeur, ont commencé à bien garnir les étalages de nos marchands de fruits et légumes. Avec des prix qui varient bien entendu selon la qualité, ou tout simplement d'emplacement. Si cela va de 800 à 1.500 millimes au marché hebdomadaire par exemple, cela va de 1D,400 à 2D,500 chez le marchand du quartier. Pour ce qui est de l'exportation où la carte maîtresse reste la clémentine, les prévisions la portent également vers une hausse appréciable. Elle atteindrait cette année les 25.000 tonnes, alors que l'an dernier, elle a été de 18.000t. Soit une augmentation avoisinant les 39%. Par ailleurs, au niveau des exportations, il est à noter l'ouverture de nouveaux horizons assez prometteurs, estime-t-on. A côté de l'Europe, essentiellement la France, deux nouveaux marchés ont été ouverts : l'Algérie et la Russie. En somme, nos agrumes se portent bien cette année. Le hic, c'est que ce ne sont pas tous les Tunisiens qui en profitent. Du moins, pas au même degré. Le problème, ce sont les réseaux de distribution à l'intérieur du pays. Certaines régions ne sont pas bien fournies en la matière. Ce qui fait qu'elles ne goûtent aux délices des agrumes que deux à trois mois durant l'année. Alors que la production peut s'étendre jusqu'à six à sept mois, si ce n'est plus. La raison ? C'est que environ 80% de la production est écoulée à travers le marché parallèle, nous a-t-on expliqué.