De plus en plus soutenus par le président du club, Hamdi Meddeb, Souayah et ses joueurs continuent leur combat et font appel à une belle leçon de réalisme et d'abnégation... La donne est en train de changer à l'Espérance. Les considérations tactiques et techniques, notamment celles qui sont en rapport avec la manière de jouer de l'équipe et le comportement des joueurs sur le terrain, semblent prendre une plus grande dimension, pour ne pas dire une nouvelle vocation. Une équipe de la trempe de l'EST n'a d'alternative que d'évoluer, non seulement en fonction des exigences de résultats, mais aussi et surtout de jeu. Plus qu'un choix, c'est, désormais, une ligne de conduite susceptible de valoriser la nature et le mode de fonctionnement de l'équipe. Il n'est plus question de se satisfaire aux résultats, mais de gagner et de convaincre. Il est évident que les joueurs et leur entraîneur ont suffisamment de moyens et de ressources pour concilier résultat et manière. La tendance va vers le renforcement du volume de jeu de l'équipe, mais aussi la nécessité de donner plus de temps de jeu à certains joueurs. Après six journées, Ammar Souayah a forcément une idée claire et précise sur les dispositions à la fois individuelles et collectives de son équipe actuelle. S'il est vrai, à ce propos, que les blessures de certains joueurs et l'indisponibilité d'autres ont empêché l'équipe de s'exprimer dans le registre le plus approprié, il n'en demeure pas moins vrai que le temps est aujourd'hui à la prise de conscience qui consiste à jouer plus pour mieux progresser. Il s'agit, en fait, d'une option irréversible qui fait pratiquement l'unanimité au sein du club. Mais on n'est jamais suffisamment réaliste lorsqu'il s'agit de donner son avis sur une équipe comme l'Espérance. Ce n'est pas, non plus, parce qu'on parle beaucoup qu'on peut appréhender les choses mieux que les autres. Pareil constat peut s'appliquer à tous ceux qui contestent le travail de Souayah, à ses détracteurs qui ont une façon bien particulière de juger l'équipe et son rendement sur le terrain. Chacun, à sa façon, donne l'impression de faire du surplace et de patiner au point de perdre des fois la face. La plupart du temps, ils se laissent tous prendre au piège de la tentation médiatique. Il y a des jours comme ça où le football aime des fois se saisir de quelques clichés et leur offrir une mise en application spectaculaire. Loin de tout cela, Souayah et ses joueurs, de plus en plus soutenus par le président du club, Hamdi Meddeb, continuent leur combat et font appel à une belle leçon de réalisme et d'abnégation. L'entraîneur espérantiste se donne pour objectif un projet charpenté autour d'une réflexion portée par des idées, à la fois classiques et modernes, personnelles et publiques. Il est convaincu qu'il n'y a pas de pareil pour disserter, alterner périodes et formules, obligations et priorités. En somme, tout ce qui est de nature à faire progresser l'équipe, à lui donner un style, un fond de jeu. En attendant que cela puisse un jour prendre corps, la formation espérantiste continue son bonhomme de chemin. Le déplacement de cet après-midi à Métlaoui constitue une nouvelle épreuve pour l'équipe. La victoire est en point de mire et les joueurs, capables de faire la différence, seront là, ou presque. Une nouveauté retient à ce propos l'attention : le retour de Coulibaly. Un joueur qui peut donner plus d'équilibre et de rigueur au milieu de terrain, le compartiment à travers lequel se conçoit tout le jeu de l'équipe.