L'avènement de chaque derby représente une étape captivante dans le parcours de l'équipe espérantiste... Le football, comme tant d'autres activités, est une école de volonté et d'abnégation. C'est dire à quel point les joueurs de l'Espérance ont aujourd'hui conscience de cette réalité. Leur comportement, leur prestation et leur rendement sur le terrain devraient forcément renvoyer l'image d'une équipe bien dans sa peau et dans son meilleur élément. Au fait, c'est à la génération qui arrive d'écrire la nouvelle histoire de l'Espérance. A elle de le vouloir et de le provoquer et surtout de le prouver... Si elle n'a pas été à l'abri des mauvaises surprises, à l'instar des deux précédents matches nuls, le match de cet après-midi contre le Club Africain constitue à juste titre une belle opportunité pour penser à l'avenir. Il faut dire que l'avènement de chaque derby représente une étape captivante dans le parcours de l'équipe espérantiste. On tourne chaque fois une page et on en ouvre une autre. On impulse une nouvelle dynamique faite surtout d'idées et de développement de tout un projet de jeu. Il y a au fait toute une mobilisation tournée vers ce genre d'épreuve. Elle interdit toute sorte de manquement. Ce qu'elle n'est pas, et ne devrait pas l'être notamment devant un adversaire de la trempe du CA face auquel chaque point, chaque résultat comptent plus que partout ailleurs. Quand on joue un derby, c'est quasiment l'assurance d'enrichir son palmarès. Les joueurs de l'EST savent parfaitement qu'ils ne vont pas grandir dans la facilité. Le secret de leur talent se situe dans l'inné, mais aussi dans l'acquis. Ils sont censés dégager autant de force que de talent. Dans ce genre de match, il ne suffit pas d'être bon dans un enchaînement particulier. Il faut aussi l'être à tous les autres à cause de toutes les obligations, de toutes les contraintes de jeu. On ne saurait l'ignorer, les joueurs de l'EST gagnent du temps. Notamment depuis que le président du club a commencé à renforcer et surtout à valoriser l'effectif. Le derby de cet après-midi ne peut que les rendre plus forts, plus aguerris. Hamdi Meddeb a dû forcément déployer de grands efforts pour abattre la forteresse de la passivité et de la nonchalance au sein du club. Tout semble évoluer à la vitesse du vent. Même s'il arrive à certains de découvrir leur nature profonde au fil de la compétition, on sent qu'ils sont formatés pour aller au-delà de ce qui leur est donné. Les bonnes choses arrivent certainement. Les principaux acteurs aussi. Ce n'est pas une découverte. C'est une juste confirmation. Du côté de l'Espérance on est décidé aujourd'hui à dépasser le stade des promesses. L'espoir est plus que jamais consolidé, de vraies valeurs consacrées et de nouvelles structures instaurées. Au fait, ce qu'il y a de beau dans cette équipe, c'est qu'elle est capable d'aller au-delà de ce qu'on peut imaginer. Les contours d'une étonnante évolution Dans les différents derbys que les joueurs ont disputés jusque-là, ils ont vécu quelque chose de magnifique. Mais ce qu'ils avaient déjà accompli devrait leur montrer le chemin qu'il leur reste à faire. Tous ces détails, ces fragments et ces épisodes qui forgent non seulement un joueur, mais aussi et surtout un compétiteur de haut niveau. Plus que des histoires de résultats ou de matches, le parcours de l'équipe espérantiste a souvent offert les contours d'une étonnante évolution. Joueurs, staff technique, bureau directeur et public, voici qu'apparaît devant chacun un champ d'action susceptible de métamorphoser l'équipe. D'autres étapes sont nécessaires pour confirmer cette grande évolution. On sait que derrière toute action de remise en cause et de reconstruction se cachent toujours une volonté et une détermination à forcer le cours des événements. L'Espérance évolue. Mais elle devrait le faire encore davantage et avec les moyens et les arguments les plus adéquats. Ce n'est pas encore le rendement idéal, mais nous osons penser que l'équipe est plus que jamais formatée pour la gagne. Mais il y en a de ces faux pas qui servent pour rebondir. L'équipe a appris ces derniers temps à se construire, ou encore à se revendiquer, dans la difficulté. Parfois même dans la souffrance. Aujourd'hui, elle ne peut pas, elle ne doit pas s'arrêter à mi-chemin. Le plus important est encore à venir, dans la mesure où l'esprit d'équipe a fortement dépassé les considérations individuelles.