Le ministre des Transports, Rached Ameri, a annoncé que la Tunisie réceptionnera dans les prochaines semaines un premier lot de 300 nouveaux bus, dans le cadre d'un vaste plan de modernisation du transport public. Ces véhicules sont actuellement en cours d'acheminement maritime et devraient être prêts à circuler dès septembre 2025. Cette livraison fait partie d'un programme global d'acquisition de 718 bus commandés sur le marché international, suite à l'incapacité des fournisseurs locaux à répondre à la demande, a précisé le ministre lors d'une séance plénière de l'Assemblée des représentants du peuple. Cette session portait notamment sur l'accord de reconnaissance mutuelle des permis de conduire entre la Tunisie et l'Italie. Le reste de la commande comprend 418 bus supplémentaires, dont 260 bus articulés destinés aux régions, et 40 bus climatisés qui seront affectés à la société de transport interurbain. La signature des contrats avec les entreprises concernées est prévue pour demain, le schéma de financement ayant été finalisé. Rached Ameri a précisé que le ministère n'achète pas directement les bus, mais soutient l'investissement via une subvention qui est passée de 18 % à 30 % en 2025, en plus d'un appui spécifique au transport scolaire. Cette opération vise à répondre à la vétusté du parc roulant, à l'endettement des entreprises publiques de transport, et à la dégradation de plusieurs centres de maintenance à travers le pays. Concernant une autre commande de 300 bus d'occasion destinés aux régions, le ministre a indiqué que leur livraison a été retardée. Le fournisseur a opté pour des bus électriques en remplacement, ce qui a repoussé la date initiale. La réception est désormais prévue avant la fin de l'année. Par ailleurs, les gouvernorats de Sidi Bouzid, Kébili, Mahdia et Siliana recevront chacun six bus d'ici la fin de cette semaine ou au début de la semaine prochaine. Les véhicules sont prêts, et l'immatriculation est en cours. Dans le cadre de la relance des ateliers de maintenance, le ministre a évoqué notamment celui de Gabès, qui nécessite un investissement de 160 000 dinars, selon une étude technique récente. L'atelier de Sidi Bouzid, quant à lui, sera présenté à la fin du mois au conseil d'administration et nécessitera des ressources financières plus importantes. Enfin, s'agissant des licences de taxis, Rached Ameri a souligné que leur attribution est gérée au niveau régional, par des commissions de gouvernorat. Il a affirmé que le ministère n'a refusé aucune demande émanant des autorités locales.