Le Président de la République, Kaïs Saïed, a reçu dans l'après-midi d'hier, le 19 mai, au Palais de Carthage, Madame Sarra Zaâfrani Zenzri, Cheffe du Gouvernement. Au cours de cette rencontre, le Chef de l'Etat a souligné que la Tunisie a besoin non seulement de nouvelles législations, mais aussi de personnes sincèrement engagées à les mettre en œuvre. Il a affirmé que la révolution législative ne peut se concrétiser sans une révolution au niveau de la gestion des services publics. Le Président de la République a également précisé que de nombreux services ne fonctionnent pas comme il se doit, insistant sur le fait que l'Etat tunisien est un et indivisible, et qu'il ne peut exister un Etat apparent et un autre que l'on qualifierait généralement de caché. Ce dernier n'est en réalité pas caché, mais est plutôt un système formé de résidus et de poches de régression, qui n'ont d'autre objectif que d'envenimer la situation et de faire souffrir les citoyens. Il n'est pas question qu'ils échappent à la reddition de comptes, conformément aux exigences de la loi. Le Chef de l'Etat a précisé que la Constitution tunisienne stipule que l'administration publique et l'ensemble des services de l'Etat sont au service du citoyen, sur la base de la neutralité et de l'égalité, et que toute discrimination fondée sur une quelconque appartenance constitue un crime puni par la loi. Par ailleurs, le Président de la République a insisté sur la nécessité d'aborder toutes les questions posées dans une approche nationale globale, car les approches sectorielles peuvent éventuellement apporter des solutions dans un ou deux secteurs, mais elles ne mèneront pas à des solutions collectives. Il a réaffirmé que le travail se poursuit afin de concrétiser les revendications légitimes du peuple tunisien, soulignant que la Tunisie regorge de compétences capables de donner sans limite, à condition que l'on ouvre devant elles les portes, dans le cadre d'une pensée et de visions nouvelles.