Le Président de la République, Kaïs Saïed, a affirmé, lors de sa rencontre hier, lundi 12 mai 2025, au Palais de Carthage, avec Mme Sarra Zaâfrani Zenzeri, Cheffe du gouvernement, la nécessité de traiter toutes les questions soulevées dans le cadre d'une vision nationale globale couvrant tous les secteurs. Il a souligné que la priorité absolue doit être donnée à la réalisation de la justice sociale. Car aborder de nombreuses questions de manière sectorielle, en l'absence de cette vision globale, peut conduire à une solution ou à une situation en apparence juste, sans pour autant atteindre la justice souhaitée. Lors de cette rencontre, plusieurs projets de lois et de décrets ont été examinés. Le Chef de l'Etat a insisté sur le fait que le peuple tunisien, lorsqu'il s'est soulevé et a mené sa révolution, a revendiqué la dignité à l'échelle nationale. Toutefois, les forces réactionnaires ont, dès le soir du 14 janvier 2011, transformé cette revendication collective nationale en revendications sectorielles. Alors que le peuple réclamait la chute du régime, la réponse, dès le lendemain, a été l'ajout de quelques dizaines de dinars pour étouffer la flamme de la révolution par les forces qui s'y opposaient. Le Président de la République a souligné que la solution ne peut être que collective et nationale. Ce n'est qu'avec des solutions collectives que les peuples peuvent faire face à toutes les difficultés et défis, et c'est précisément dans ce sens que les efforts sont déployés. Le peuple tunisien a, en toutes circonstances, démontré une conscience profonde, que ce soit face au colonialisme et à ses agents, ou aujourd'hui face à ses résidus — ceux qui ont saboté de nombreux services publics, tenté de fragmenter le pays, feignant d'être des victimes, gisant sur le lit de la misère et du désespoir. Pour eux, le pouvoir n'est qu'un butin. Il y a aussi ceux qui changent de couleur chaque jour, car cene sont pas les intérêts de la patrie chérie qui les préoccupent, mais les postes à occuper. Le Chef de l'Etat a expliqué que la première place dans l'échelle des priorités revient à la concrétisation de la justice sociale, non pas dans les textes, mais dans la réalité tangible. Le génie du peuple tunisien est sans limites pour imaginer des solutions radicales afin de sauver les victimes du chômage prolongé. Il est temps pour eux de mener une vie digne, de créer des richesses, d'en jouir et de vivre libres, honorés, la tête haute. Ils représententle rempart contre les instruments de destruction, contre ceux que leurs illusions incitent à vouloir revenir en arrière et qui se sont jetés dans les bras des lobbies, tant internes qu'externes. Le Président de la République a réaffirmé que le peuple attend, et que chaque responsable doit fournir tous les efforts possibles pour surmonter les difficultés. Il doit être un exemple de sacrifice, de don de soi et de dévouement. Quant à ceux qui ont choisi une autre voie, ils n'ont pas leur place au sein des institutions de l'Etat. L'Etat, avec toutes ses institutions, ses lois et ceux qui les mettent en œuvre, est au service du peuple. La Tunisie regorge de jeunes compétences, pleines de patriotisme, capables de porter le flambeau à la place de ceux qui ont tenté d'éteindre sa lumière. Les lumières de la justice, de la liberté et de la dignité nationale brilleront partout dans cette chère patrie.