Les projets n'ont jamais manqué pour rénover et repenser à terme le complexe sportif du Chtioui. Sauf que ces projets qui datent depuis une dizaine d'années sont restés au stade des idées. «L'infrastructure sportive a toujours été le maillon faible de la ville de la Marsa. Pourtant, de tout temps, ce ne sont pas les projets qui manquent. Dans les années 2000, il y avait un grand projet de rénovation du complexe sportif Abdelaziz-Chtioui. Il était question de construire de nouveaux gradins couverts, une tribune d'honneur, une tribune de presse, de nouveaux vestiaires, le doter de l'éclairage et l'installation d'une nouvelle pelouse pour le terrain central. Il y a quelques années, nous avons pris attache avec la municipalité de la Marsa pour réactiver le projet, partant du fait que des fonds de l'ordre de 8 millions de dinars avaient été débloqués pour sa réalisation. En fait, nous n'avons trouvé que la somme de 1 million 600 mille dinars. Que peut-on faire avec une telle somme ? Refaire la pelouse du terrain central qui a rendu l'âme ou reconstruire les gradins? En réalité, la pelouse centrale n'a jamais été changée et elle n'a connu que des petites opérations de lifting». Un boulet ! «L'infrastructure sportive, le complexe Abdelaziz-Chtioui en particulier, est devenue au fil des années un véritable fardeau pour la mairie de la ville et les différents bureaux directeurs qui se sont succédé à la tête de l'ASM. En tant que responsable sportif, j'ai l'impression que l'infrastructure sportive est le dernier souci des municipalités en général et pas seulement dans la ville de la Marsa. En témoignent les budgets alloués aux installations sportives qui ne répondent pas à leurs besoins réels en matière d'entretien. Ce qui explique entre autres la dégradation de la pelouse centrale du Chtioui. La municipalité a désigné un ouvrier qui se contente d'enclencher chaque après-midi l'arrosage à une heure bien déterminée. Or, un gazon naturel a besoin de techniciens spécialisés pour l'entretenir selon des méthodes scientifiques. Sauf que la municipalité de la Marsa n'a jamais mis le paquet et confié l'entretien du terrain central du Chtioui à une société spécialisée sous forme de sous-traitance. Malgré toutes les difficultés rencontrées, nous avons réussi à doter le complexe Chtioui de deux annexes d'entraînement en terrain synthétique. Une troisième annexe d'entraînement en gazon naturel sera bientôt opérationnelle. Toutefois, l'éclairage des annexes est resté au stade des appels d'offres. La Mairie de la ville de la Marsa a lancé 7 appels d'offres en l'espace de deux ans. Aberrant ! Heureusement, que nous avons la concession de la terre El Krima qui abrite la nouvelle salle de volley-ball, l'académie de football et le complexe du tennis. Mais demeure le problème de l'éclairage qui empêche les jeunes du club se s'entraîner convenablement. Toutefois, le terrain en tartan de l'académie a rendu l'âme, mais c'est du ressort de la municipalité de le changer. Je crois qu'il est venu le temps de régler le problème du Chtioui une fois pour toute : ou on le déloge et on construit un nouveau stade, ou on met en exécution le projet de sa rénovation. Après la révolution, un projet privé a été proposé par des investisseurs suisses, nous offrant la construction d'un nouveau stade qui soit la réplique de celui de Monaco. Mais ce projet a été décliné, car il ne répond pas aux normes urbaines de la ville de la Marsa. Si le projet de rénovation du complexe est resté au point mort, ce n'est pas seulement à cause de l'absence des fonds nécessaires. La situation financière de l'Avenir Sportif de la Marsa ces dernières années n'ont pas permis au club de trouver les fonds nécessaires pour déloger ses matches à domicile le temps des travaux. Un vrai dilemme !»