L'association Gaïa assure une prise en charge globale personnalisée et professionnelle aux enfants porteurs de handicap grâce à la présence d'une équipe éducative et thérapeutique pluridisciplinaire. Lors d'une formation des cadres de l'enfance récemment organisée à la ferme thérapeutique pour handicapés de Sidi Thabet, une présentation sur le thème «Il est permis de rêver» a eu lieu en présence de plusieurs représentants officiels de l'Etat dont le ministre chargé des Relations avec les Instances Constitutionnelles, la Société civile et les Droits de l'Homme, M. Mehdi Ben Gharbia, la Secrétaire d'Etat chargée de la Jeunesse et des Sports Mme Faten Kallel et le ministre de l'Agriculture, des Ressources Hydrauliques et de la Pêche, M. Samir Taïeb. A l'origine de cette initiative : l'association Gaïa qui, depuis 2007, s'est attelée à la tâche pour redonner espoir à de jeunes personnes aux besoins spécifiques et issues de familles pauvres. C'est bien sa raison d'être. Gaïa assure une prise en charge globale personnalisée et professionnelle grâce à une équipe éducative et thérapeutique pluridisciplinaire. La formation professionnelle agricole s'est imposée comme une solution légitime pour préparer ces jeunes à un avenir professionnel afin de leur permettre d'être autonomes et de trouver leur place dans la société. Apprendre à gérer sa différence Chaque jeune admis chez Gaïa est suivi pendant trois semaines. Il participe à des activités collectives et suit des séances individuelles avec l'équipe thérapeutique qui analyse le profil de chacun afin d'identifier ses capacités et ses potentiels ainsi que ses possibilités d'évolution, ses besoins et ses objectifs. Gaïa a choisi l'environnement rural afin que ses jeunes puissent s'épanouir dans un espace ouvert sur la nature qui garde le lien avec les origines des jeunes. En se baladant dans la ferme, on a pu observer des petits enfants qui jouent avec des lapins et des chèvres. «En venant dans cette ferme, mon rêve est devenu réalité», a affirmé une petite fille âgée de six ans. Un petit garçon âgé de 10 ans a, de son côté, relevé qu'il a appris ici à gérer sa différence et même à la dépasser. «C'est beaucoup de bonheur tous les jours». Mme Leïla Riahi Gaïb, vice-présidente de l'association Gaia Sidi Thabet, explique : «Nous sommes spécialisés dans la prise en charge des enfants porteurs de handicap. L'objectif de cette journée est de rendre hommage aux partenaires qui nous ont soutenus au cours de ces dix dernières années pour relancer le débat autour des droits des personnes handicapées dans notre société». Les membres de l'association prévoient prochainement de lancer un futur projet, celui de la construction «d'un centre culturel» au profit des handicapés pour leur donner les moyens de se divertir et d'apprendre en fonction de leurs besoins. Cette association a relevé son pari, celui d'oser rêver à un monde meilleur pour des jeunes doublement condamnés par leur handicap et leur situation sociale.