Les huitièmes de finale de la Coupe de la Tunisie mettront aux prises le Stade Gabésien et son principal pour ne pas dire seul concurrent direct pour la 3e place du groupe B, l'ESMétlaoui. Un hasard qui ne fait pas bien les choses. Les «Vert et Blanc» auraient bien aimé ne pas avoir affaire à cette équipe maintenant et concentrer l'essentiel de leurs forces pour la bataille du match retour contre le même adversaire en championnat, la seule chance qui leur reste pour renverser la tendance et maintenir l'espoir de reconquérir la 3e place. C'est donc le premier examen pour l'entraîneur Mourad Okbi revenu au bercail et à la barre en remplacement de celui qui... l'a remplacé à la tête de la «Stayda» en février 2016, Lassaâd Dridi. C'est sur le plan psychologique que beaucoup de travail l'attend plus que sur le volet technique. Il doit composer avec le même effectif sur place et il a peu de marge de manœuvre pour métamorphoser complètement l'équipe. Ce qui explique son hésitation à répondre favorablement à la demande du président du club, Saber Jemaï, pour reprendre les commandes avant d'accepter de recommencer l'aventure et d'entamer sa tâche depuis dimanche. Les principaux griefs faits à son prédécesseur, c'est d'avoir écarté les deux joueurs les plus expérimentés de la «Stayda», Hamza Baccouche et Ali Hammami, et de ne pas avoir fait confiance aux deux nouvelles recrues, Khaldoun Mansour et Nidhal Dalhoumi, et d'avoir attendu longtemps pour titulariser un attaquant de couloir de qualité, Alaâeddine Gmach. On a reproché également à Lassaâd Dridi de ne pas avoir su aider le meilleur atout du SG dans le compartiment offensif, Ahmed Hosni, à revenir à de meilleurs sentiments et à retrouver la forme et la plénitude de ses moyens, surtout qu'il est capable de faire à lui seul la différence. Mourad Okbi, un entraîneur qui tend l'oreille aux critiques et en tire les enseignements nécessaires, apportera sans doute quelques petits changements à la formation «vert et blanc» pour donner le signe aux fans de la «Stayda» qu'il les a compris. Le sursaut gabésien passe par une qualification aux quarts de finale.