L'universitaire en économie Sofiene Ourimi a mis en lumière de graves dysfonctionnements dans l'usage des instruments de paiement en Tunisie, pointant notamment une explosion du taux de rejet des lettres de change et un non-respect flagrant de la législation encadrant l'usage des chèques. Intervenant ce lundi sur les ondes d'Express Fm, l'expert a indiqué que le taux de rejet des lettres de change a atteint 11 %, un record qu'il qualifie de « sans précédent ». Il attribue cette dérive à l'absence de mesures coercitives visant à réguler efficacement ce type de transaction. Concernant les chèques, Ourimi a souligné que la plateforme Tunichèque, censée renforcer la traçabilité et la sécurité des paiements, reste largement ignorée : « À peine 10 % des chèques y sont enregistrés », a-t-il affirmé, appelant à une mise en œuvre rigoureuse de la législation en vigueur.