Les jeunes médecins entameront, à partir du jeudi 12 juin courant, une grève présentielle de cinq jours, accompagnée d'un boycott total du choix des centres de stages, afin de revendiquer l'amélioration de leurs salaires et le paiement de leurs primes de gardes. L'organisation Tunisienne des jeunes médecins a précisé, dans un communiqué publié mercredi que la grève se poursuivra les 12, 13, 16, 17 et 18 juin, et qu'elle concernera l'ensemble des activités hospitalières et universitaires, y compris les activités académiques telles que les cours de formation complémentaire inclus dans le programme académique, à l'exception des gardes et des services d'urgence, afin de garantir un minimum de continuité des services de première ligne. Elle a également indiqué que la présence à la Faculté de médecine de Tunis est obligatoire pour tous les médecins résidents et internes durant les jours de grève. Elle a ajouté que le boycott du choix des centres de stages se fera de manière totale, sans aucune exception. L'Organisation des jeunes médecins a réitéré son appel à une révision radicale des procédures d'exemption et de report de l'année de service civil. Elle a également réclamé le paiement de l'ensemble des primes de garde, ainsi qu'une revalorisation de leur montant. La liste des revendications comprend également la révision des textes régissant le secteur, ainsi que l'augmentation de la prime mensuelle, notamment à travers l'instauration d'une prime de risque de contagion et l'amélioration de la prime de résidanat. L'organisation a conclu en affirmant que la grève des jeunes médecins n'est pas seulement une réaction à une situation financière dégradée, mais une position de principe pour défendre l'avenir professionnel et un système de santé public équitable qui préserve la dignité du médecin et du patient à la fois.