Des représentants de la société civile, des avocats et des citoyens actifs ont supervisé toutes les anomalies relevées surtout au niveau des chaussées éventrées, constatant notamment d'énormes trous au milieu des routes. D'importantes quantités de pluie, tant attendues par les fellahs, sont tombées sur tout le gouvernorat de Kairouan, et ce, du 16 au 19 décembre. Cette manne céleste va être bénéfique pour la recharge de la nappe phréatique, le remplissage des barrages et la préparation de la terre pour la campagne des grandes cultures. Néanmoins, beaucoup de douars ont été isolés pendant plus de 48 heures à cause des crues et des pistes impraticables. En outre, les cours ont été suspendus dans plusieurs écoles à cause des murs fissurés et des plafonds qui risquent de s'effondrer à tout moment. Parmi les villages envahis par les eaux et qui sont devenus difficilement accessibles, citons le cas du village Ouled Gharsallah (délégation de Haffouz), et ceux de Aouled Ameur, Esserj, El Magra, Sidi Amara et Rass Il Itha (délégation de Oueslatia), ainsi que plusieurs localités situées à Nasrallah, Chebika, Sbikha, Hajeb El Ayoun, El Ala et Bouhajla. Ainsi, les insuffisants rénaux, qui doivent se déplacer quotidiennement pour les séances de dialyse, ont été lésés et leur vie a été mise en danger. C'est pourquoi ils ont lancé un appel de détresse aux autorités afin qu'ils protègent une fois pour toutes leurs villages des fréquentes crues qui les emprisonnement chaque fois pendant plusieurs jours. Où est le suivi technique ? Par ailleurs, à Kairouan-ville, beaucoup de quartiers et de ruelles au sein de la Médina ont été envahis par les eaux qui se sont infiltrées dans les maisons et dans les établissements publics à cause d'une infrastructure défaillante et non supervisée par des techniciens lors des travaux, d'autant plus que certains entrepreneurs utilisent des matériaux de troisième choix. En outre, des routes qui viennent de faire l'objet de travaux de restauration ont été éventrées, ce qui a causé de fâcheux incidents à des automobilistes. A côté de cela, des glissements de terrain ont eu lieu au sein de la Médina refaite en pierres taillées il y a une année, ce qui a causé beaucoup de dégâts aux habitations. Devant cette situation chaotique et qui aurait pu être dramatique n'eût été l'intervention des agents de la protection civile, des représentants de la société civile, des avocats et des citoyens actifs ont supervisé toutes les anomalies relevées, surtout au niveau des chaussées éventrées,constatant notamment d'énormes trous au milieu des routes. Et à l'aide de photos et de témoignages pris, en présence d'un huissier, ils ont décidé de porter plainte contre les responsables qui, à cause de leur laisser-aller, ont porté préjudice aux citoyens qui, aujourd'hui, en ont ras-le-bol.