Le seizième Congrès national de l'Utica se tiendra le 17 janvier 2018 Célébration, le 17 janvier prochain, du soixante-dixième anniversaire de l'Utica L'ordre du jour du Conseil national de la centrale patronale, dont les travaux ont démarré hier, comporte plusieurs questions, dont l'examen de la situation économique actuelle dans le pays, l'évaluation de la loi de finances 2017, la contribution conjoncturelle des patrons de 7,5%, la rénovation de ses structures de l'Utica avant la tenue, en 2018, de son congrès. Le Conseil national, qui se réunit une fois tous les six mois, est la deuxième instance décisionnelle après le congrès national. Il est composé des membres du bureau exécutif national, des présidents des unions régionales, des présidents des fédérations sectorielles et des présidents des chambres syndicales nationales, soit au total 400 membres, d'où l'importance de sa tenue. Dans son allocution d'ouverture, Mme Ouided Bouchamaoui, présidente de l'Utica, a affirmé que l'emploi, notamment celui des jeunes diplômés, constitue une priorité absolue pour la Tunisie, indiquant que la révolution tunisienne, dont le sixième anniversaire sera célébré dans quelques jours, s'est faite autour des slogans de liberté, dignité et emploi. Elle a souligné à ce propos que la création d'opportunités de travail décent passe par un effort d'investissement plus grand et par la réalisation d'un taux de croissance respectable, ajoutant que le climat propice à l'investissement est une responsabilité collective et nécessite l'instauration d'un bon climat sécuritaire, social et réglementaire de nature à promouvoir l'investissement. Abordant la situation économique du pays, elle a souligné que « des difficultés existent encore et que les indicateurs de base de l'économie tunisienne restent mauvais et exigent encore plus d'efforts ainsi que la mise en place de procédures exceptionnelles, telles que la déclaration par le gouvernement de l'état d'urgence économique ». Tunisie 2020 Elle a en outre souligné l'importance d'accélérer l'adoption des réformes nécessaires et requises par l'économie tunisienne, et de la nécessité du renforcement de la lutte contre la contrebande et contre l'économie informelle et de souligner que « l'investissement ne peut pas atteindre les proportions souhaitées en l'absence de paix sociale, appelant le gouvernement à appliquer la loi à tous et à mettre un terme à tous les abus ». Concernant les résultats de la conférence internationale «Tunisie 2020», Mme Bouchamaoui a déclaré que les premiers indicateurs peuvent être considérés comme positifs mais qu'il est nécessaire de continuer à travailler et à assurer le suivi des promesses et des engagements déclarés pour traduire ces promesses et ces engagements en projets d'investissement. Un exposé sur la loi de finances 2017 ensuite été présenté aux membres du Conseil national au vu duquel il apparaît que les plus grands sacrifices ont été consentis par l'entreprise qui ne pourra plus se permettre de nouvelles charges supplémentaires qui auront une incidence sur sa compétitivité et pourraient limiter ses capacités d'accroître les investissements. Lors des débats, les intervenants ont abordés de nombreuses questions relatives à la situation économique et sociale dans le pays et aux difficultés rencontrées par les entreprises ainsi qu'aux préoccupations professionnelles sectorielles. Les intervenants ont souligné en particulier l'importance de la paix sociale et l'importance d'éviter tout ce qui pourrait avoir un impact négatif sur la compétitivité de l'économie tunisienne. La contrebande, l'économie informelle, la fiscalité et la situation du secteur de l'artisanat ont été autant de thèmes soulevés par la plupart des intervenants.