«La clé ? Une équipe intense et soudée» «L'équipe possède un effectif de qualité, mais la victoire finale va être difficile à obtenir, car d'autres équipes se présentent comme de sérieux candidats pour cette victoire finale. La donne est claire, la première chose à faire sera de terminer premier ou second de notre groupe, un objectif à la portée en dépit de la valeur de nos adversaires. Mais bon, rien n'est moins sûr en football. Nous ne sommes pas à l'abri de mauvaises surprises. Le moindre faux pas est à éviter, car il n'y a pas de session de rattrapage. Autrement dit, à moins d'un gros raté, nous avons les moyens humains d'atteindre ce premier palier. Vous savez, en phase finale, on ne peut jamais deviner l'ordre final. Il n'est plus question de hiérarchie quand on s'apprête à disputer la phase finale. Plusieurs équipes supposées plus faibles disposent de joueurs de talent ou d'un collectif efficace. Néanmoins, si la Tunisie va devoir aborder chaque match avec sérieux sans jamais sous-estimer l'adversaire, il ne faut pas trop craindre l'Algérie & Cie non plus ! Notre effectif dispose d'une défense centrale plutôt solide, sûrement l'une des meilleures en Afrique avec Abdennour, Dhaouadi, Syam Ben Youssef & Co. Par contre, nos arrières latéraux ne sont pas toujours très efficaces, mais ils sont vifs et techniques, à l'instar de Ali Mâaloul et Hamza Mathlouthi, quoique le premier cité brille sur coups de pied arrétés. Il est peut-être aussi intéressant pour Kasperzcak de faire confiance au duo de l'Etoile au milieu avec Lahmar et Ben Amor. Grosso modo, ce qui caractérise notre ligne médiane, et outre le talent du stratège Ferjani Sassi, c'est la faculté des joueurs de vite passer du repli à la relance, du quadrillage-ratissage à une projection plus portée vers l'avant. C'est important». «Une équipe rafraîchissante» «Pour revenir à l'entrejeu, il est de qualité avec des récupérateurs assez endurants. Le sélectionneur doit forcément trouver un rôle à tout un chacun, sans que personne n'empiète sur les plates-bandes de l'autre. En attaque, les joueurs de talent sont plus rares. Seul Youssef Msakni apparaît incontournable. Il faut espérer que Khelifa retrouve son niveau d'ici là. Sinon, j'espère que le coach va faire confiance à Selliti. Khenissi et Akaïchi sont également en pleine bourre dans leurs clubs. Il faudra tenter le pari et les faire bénéficier d'un temps de jeu qui leur permette de trouver leurs marques. Mes convictions actuelles ne sont ni un brin provocatrices ni surréalistes : nous pouvons gagner la CAN ! On a scruté de près les prestations de cette sélection. C'est une formation avec un cœur gros comme ça, fière de représenter son pays, rafraîchissante, de plus en plus confiante, intense, technique, collective, soudée, solide et évidemment en réussite, puisqu'elle s'est qualifiée au tournoi final ! C'est une réalité. Nous avons des éléments de qualité.»