Priorité nationale, de l'emploi n'est plus une simple affaire d'offre et demande, mais une responsabilité collective partagée qui incombe, au même titre, au système d'éducation et de formation, aux entreprises économiques, aux opérateurs du marché du travail, ainsi qu'à toutes les composantes de la société civile. Avec une centaine des milliers de nouveaux arrivés sur le marché, issus chaque année de l'Université et des centres de formation professionnelle, il est donc question de concentrer et de coordonner les efforts afin d'aboutir à une équation juste de l'offre et de la demande et, partant, savoir gérer les flux des jeunes diplômés en leur facilitant l'intégration dans la vie active. Pôle actif et dynamique, la région devrait, elle aussi, prendre les choses en main en s'impliquant dans une approche participative de promotion de l'emploi et de création d'entreprises, chacune selon ses spécificités géographiques et démographiques, dans la limite de ses potentiels économiques. Dans ce contexte, Tunis, sous l'égide de son gouverneur, suit de près la dynamique du marché, sa configuration et les besoins pressants en compétences exprimés par les chefs d'entreprise y installés. 809 offres Ce faisant, quelque 463 visites sur le terrain, au sein du milieu professionnel, ont été effectuées au cours du mois écoulé, sous la forme d'une campagne de sensibilisation aux mesures incitatives et aux nouveaux programmes d'encouragement au recrutement des jeunes diplômés notamment ceux dont la durée du chômage a dépassé trois ans. En effet, les bureaux d'emploi et du travail indépendant de la région ont pu enregistrer, au cours de la même période, un peu plus de mille offres d'emploi dont 335 au profit des diplômés du supérieur. Un bilan non moins important, où le secteur des services a détenu la part du lion, en termes d'opportunités, avec 809 offres dont 34 % réalisées par des entreprises œuvrant surtout en matière de consultation, d'audit et d'informatique. Parallèlement, les autres bureaux d'emploi locaux sont parvenus à réaliser quelque 965 opérations d'emploi dont plus de la moitié a déjà profité à 564 bénéficiaires, soit 58 % de l'ensemble des opérations. De même, chiffres à l'appui, les programmes du Fonds national de l'emploi (FNE) ont touché, durant le mois d'août, plus de 800 postulants dont 76 % sont des diplômés du supérieur. A noter également que près de 80 titulaires de diplômes universitaires en chômage depuis plus de trois ans ont aussi bénéficié des contrats d'intégration professionnelle. Objectif : 425 mille postes d'emploi Chapitre service civil volontaire — programme pilote entrepris dans le cadre du tissu associatif — les statistiques montrent que seulement 30 diplômés du supérieur ont adhéré à quatre associations d'activités diverses. Pour rappel, ce nouveau programme prévoit, d'ailleurs, l'intégration de dix mille diplômés à l'échelle nationale. D'un autre côté, la formation certifiante en langues et en informatique vient ouvrir aux demandeurs d'emploi de larges perspectives professionnelles, à même d'améliorer leur employabilité, avec autant de chance d'insertion. En fait, 381 diplômés du supérieur en ont bénéficié dans la région. Au-delà du travail rémunéré, l'initiative privée s'impose et se présente, ainsi, comme une alternative réussie aux débouchés prometteurs. A Tunis, plusieurs microprojets proposés ont fait l'objet d'une centaine d'études techniques et économiques, alors que ceux effectivement financés par la BTS, au courant du mois passé, étaient au nombre de 35. Et l'élan d'appui et d'accompagnement continue pour mieux satisfaire les demandes additionnelles d'emploi. L'objectif majeur consiste, ainsi, à créer 425 mille postes d'emploi et réduire d'un point et demi le taux de chômage pour le ramener à 11,6 % d'ici à 2014.