Par M'hamed JAIBI Alors que le discours politique autant que les aspirations nationales s'orientent vers une amélioration décisive de l'exploitation de notre potentiel en hydrocarbures et une diversification des ressources énergétiques qui opte pour les énergies renouvelables, il manque plus que jamais à notre pays une stratégie passante qui soit globale et effectivement réaliste, pour mettre fin aux hésitations, aux mises en doute et aux mystifications pseudo-révolutionnaires de ces dernières années. Les campagnes populistes comme «Winou el pétrole» ou «Wini flous el pétrole» et les mises en cause déstabilisantes qui les ont accompagnées ont déconcentré les décideurs et découragé les opérateurs, au moment même où sur le terrain de la prospection et de l'exploitation pétrolières, le travail était, en diverses zones du territoire national, perturbé par les désordres fomentés par des foules incontrôlées, sous le prétexte d'une lutte contre le chômage qui n'a cessé de l'aggraver tout en dissuadant les investisseurs potentiels. Autre repoussoir opérant désormais, un article de la constitution, conçu pour mieux préserver les ressources nationales, fait l'objet de surenchères suggérant que l'ARP doive désormais voter dans leurs détails les contrats et avenants de la prospection pétrolière. De sorte que la production nationale d'hydrocarbures est désormais au plus bas et que le renouvellement de la prospection fait terriblement défaut. Ce alors que les énergies alternatives sont restées squelettiques, notamment le solaire qui, pourtant, fait l'objet d'attrayantes opportunités internationales que d'autres pays ont su glaner. Tout invite donc à ce que la réflexion nationale mette rapidement à jour une stratégie cohérente de nature à rationaliser le secteur des hydrocarbures et à accélérer le processus de diversification par les énergies nouvelles, et notamment renouvelables, qui sont celles pérennes de l'avenir. Une stratégie qui sache encadrer minutieusement la transition énergétique qui s'impose.