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Chedly El Gaïed (ancien GB international) : «Bien gérer les phases de transition» Dossier : Handball — pourquoi la sélection tarde-t-elle à redécoller?
L'ancien keeper du Club Africain et du sept national pointe la politique de l'autruche pratiquée par certains au niveau du pouvoir fédéral «Notre équipe nationale passe par une mauvaise période. Ce qui m'intrigue le plus, c'est la politique de l'autruche pratiquée par les responsables, au niveau de la fédération en particulier. J'aimerais bien, un jour, voir nos responsables analyser sérieusement le rendement et la prestation de notre équipe nationale au terme d'une participation ratée à une compétition continentale ou mondiale. Rien de tel ne se produit chez nous. Même quand cela arrive, c'est toujours d'une simple formalité administrative qu'il s'agit. Rien de plus. On évite toute autocritique pour corriger les lacunes. On a peur d'assumer. De ce fait, on tourne la page de la mésaventure comme si de rien n'était. Et rebelote avec les mêmes bévues. C'est écœurant! Tant que l'administratif persiste à s'immiscer dans le technique, on ne sortira jamais de l'auberge. Les connaisseurs en matière de handball doivent prendre les choses en main et mettre en place une stratégie issue de leur parfaite connaissance de ce sport collectif cher aux Tunisiens de par le fait qu'il leur a souvent donné de belles satisfactions internationales. Les dernières sorties de notre équipe nationale montrent à quel point on est en mauvaise posture et traversons une mauvaise période. Les responsables et les entraîneurs ne savent même pas comment s'y prendre au niveau des périodes de transition et de ce qui touche au passage de témoin entre les générations au sein de l'équipe nationale. En France, par exemple, la continuité et le travail de longue haleine sont bien respectés. Après quinze bonnes années passées sous les commandes du manager Claude Onesta, l'équipe de France a été confiée à son adjoint, Didier Dinard. Même au niveau de l'effectif, les vieux briscards Narcisse et Karabatic sont là pour encadrer les jeunes qui sont sélectionnés. Le résultat d'une telle politique mûrement réfléchie ne tarde pas à donner les meilleurs fruits. La France est actuellement l'une des meilleures équipes du monde avec ses cinq couronnes mondiales. La restructuration de notre équipe nationale n'exige pas un effort extraordinaire. Elle ne demande qu'à être confiée aux spécialistes chevronnés de la discipline qui, avec un travail collégial bien fait dans un cadre totalement indépendant, sauront l'aider à retrouver tout son éclat. L'avenir est très prometteur, surtout quand on voit que nos cadets et nos juniors sont les champions d'Afrique en titre. La bonne pâte existe déjà. Il faudra seulement lui assurer une bonne atmosphère de travail afin qu'elle excelle et nous redonne le sourire».