La Première ministre italienne, Giorgia Meloni, a promis de prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir la sécurité des citoyens italiens participant à la « Flotte de la Résilience », une initiative visant à briser le blocus israélien de la bande de Gaza. Cette déclaration a été faite hier, jeudi, par Meloni sur Facebook, en réponse à une question d'Elly Schlein, cheffe du Parti démocrate italien, sur les actions que le gouvernement entend mener pour protéger ses ressortissants. Le nombre d'Italiens impliqués n'a pas été précisé. « Cette initiative peut avoir un objectif symbolique ou politique, mais le gouvernement italien, comme il l'a toujours fait, prendra toutes les mesures nécessaires pour assurer la protection et la sécurité de ses citoyens à l'étranger, » a affirmé Meloni. Les propos de Meloni font suite à des informations parues dans la presse israélienne concernant un plan élaboré par le ministre israélien de la Sécurité nationale, l'extrémiste Itamar Ben-Gvir, pour sanctionner les participants à la flottille. Selon le journal Israel Hayom, ce plan prévoit la saisie immédiate des navires et leur transfert à la police israélienne. Il inclut également la détention des activistes dans des conditions similaires à celles des « prisonniers de sécurité » dans les prisons de Ketziot et Damon, pour une longue période. Une flottille internationale Dimanche dernier, une vingtaine de navires de la Flotte de la Résilience ont quitté le port de Barcelone, en Espagne, suivis d'un autre convoi parti du port de Gênes, dans le nord-ouest de l'Italie, à l'aube de lundi. Ces navires devraient retrouver un autre convoi qui partira de Tunisie avant de poursuivre leur route vers Gaza dans les prochains jours. Par ailleurs, la « Flotte de la Résilience » a annoncé hier que l'ONG italienne « Emergency » allait envoyer son navire de sauvetage, le « Life Support », pour rejoindre la flottille. Mesurant 51 mètres de long, ce navire, habituellement utilisé pour secourir les migrants en Méditerranée, fournira cette fois un soutien médical et logistique. Le « Life Support » rejoindra ainsi la flottille composée de dizaines de bateaux et de centaines de personnes de 44 pays, parmi lesquelles figure l'activiste suédoise Greta Thunberg.