Depuis de nombreuses décennies, plusieurs pays se sont engagés dans une transition écologique qui touche plusieurs domaines. Celle-ci, qui s'est accompagnée d'un cadre législatif rigoureux pour veiller au respect drastique des nouvelles pratiques qu'elle implique, a entrainé de profonds changements dans des secteurs comme celui de l'industrie, des énergies, du transport, de l'agriculture.... Le principal objectif étant d'instaurer des comportements, des modes de fonctionnement et des pratiques propres et durables, respectueuses de l'environnement afin de lutter contre la pollution et améliorer la qualité de vie. D'énormes efforts ont été entrepris en France, en Allemagne, et dans d'autres pays européens où non seulement tout ce qui peut être nuisible à l'environnement et constituer une source de pollution néfaste est désormais strictement interdit par la loi, mais où, par ailleurs, les énergies renouvelables représentent une part importante de la production d'électricité à l'échelle nationale. Dans les pays africains, et ce dans le cadre de la lutte contre la pollution, les sacs recyclables ont été remplacés depuis longtemps par les sacs en plastique, a souligné l'expert Houcine Rhili, lors de son passage à la radio Mosaïque, relevant par, ailleurs, que la cap de la transition écologique a été franchi avec succès dans des pays comme l'Allemagne où l'énergie solaire représente 12% de la production d'électricité à l'échelle nationale alors que le pays jouit d'un taux d'ensoleillement faible (150 jours par an). En Tunisie, en raison des faibles investissements dans le domaine des énergies renouvelables et bien que des stratégies ont été mises en place pour booster le recours aux énergies propres, la transition énergétique peine à se concrétiser, comme l'atteste les chiffres. 95% de l'électricité à l'échelle nationale continue, en effet, à être produite à partir de l'énergie fossile, a affirmé Houcine Rhili alors que la stratégie de développement des énergies renouvelables (ENR) et le plan solaire tunisien prévoient que les énergies renouvelables constituent 30 % de la production totale d'énergie à l'horizon 2030. Cet objectif ambitieux met en évidence le défi national de la transition énergétique. Sur un autre plan, la Tunisie, sur la base d'une série d'indicateurs (qualité de l'air, pollution des ressources en eau et marines, gestion des déchets....), a été classée 37ème sur 113 pays en matière de pollution (air, mer, sonore....), soit un classement qui ne peut être qualifié ni de bon, ni de mauvais. Selon l'expert Houcine Hmili, des efforts restent encore à entreprendre en matière de gestion des déchets en milieu urbain, pointant notamment du doigt une responsabilité partagée entre plusieurs institutions locales, ce qui rend le processus inefficace et complexe.