Le tissu associatif est appelé à appuyer les politiques de promotion des énergies renouvelables en organisant des actions de sensibilisation au profit des citoyens «Il faut que les énergies renouvelables soient une culture chez les Tunisiens et pour que cet objectif soit atteint, il faut sensibiliser, former et informer le maximum de personnes sur les enjeux de ces énergies propres, leur impact sur la situation énergétique, sur l'offre et la demande et les encourager à une adhésion massive aux projets et programmes nationaux d'efficacité énergétique et de promotion des ENR», a déclaré Souad Abrougui, présidente de la jeune association «Qualité-ENR», créée en novembre 2016 et qui s'est fixé pour objectif, entre autres, de rendre la transition énergétique une conviction partagée à plus grande échelle en Tunisie. Pour annoncer son entrée sur la scène énergétique en Tunisie et démarrer son action, l'association a organisé, samedi, à Gammarth, un atelier sur le rôle de la société civile dans le développement et la promotion des énergies renouvelables en Tunisie, auquel ont pris part le président de la commission parlementaire de l'industrie, de l'énergie et des ressources naturelles, Ameur Larayedh et le président de l'Irset (Institut de la responsabilité sociétale des entreprises en Tunisie) et représentant officiel du réseau Pacte mondial des Nations Unies en Tunisie (RPMNUT), Sami Mabrouki et des responsables et représentants de sociétés et de structures actives dans le domaine des ENR. L'importance de la vulgarisation pour réduire la facture de l'énergie Dans leurs interventions, les membres fondateurs de «Qualité-ENR», tous experts et professionnels des énergies renouvelables, ont indiqué que l'association prévoit de vulgariser, à travers des formations et des actions sur le terrain, les lois et le dispositif de subvention relatifs aux ENR pour permettre aux promoteurs ainsi qu'aux particuliers de profiter le maximum de la nouvelle version «élargie» du Fonds de transition énergétique (FTE), qui entrera en vigueur en janvier 2019. L'association veut aussi agir, en assurant un suivi et un accompagnement sur le terrain, contre la mauvaise qualité des installations et conseiller les installateurs sur les bons choix techniques pour garantir la pérennité des ouvrages et réussir une véritable transition énergétique. En ce qui concerne la formation et la sensibilisation, la jeune structure envisage d'établir des partenariats avec les centres de formation spécialisés dans le pays et organiser des ateliers dont le premier aura lieu en septembre 2018 sur «la qualité: une nécessité pour le développement des ENR et le développement durable», destiné aux acteurs impliqués dans le domaine des ENR privés et publics et un deuxième workshop en décembre 2018, sur le thème «les ENR, état des lieux et perspectives à l'échelle nationale et régionale. Selon S.Abrougui, il y aura des actions spécifiques de vulgarisation destinées aux régions et beaucoup d'actions destinées aux étudiants sur les pratiques d'installations solaires conformes au Qualisol et aux écoliers sur les écogestes favorisant la maîtrise de l'énergie. «Si nous négligeons la qualité, nous ne pourrons pas réaliser les objectifs prévus dans le domaine des ENR à long terme», a déclaré Mme Abrougui, estimant qu'il est aujourd'hui indispensable et urgent de soutenir les politiques de rationalisation de la consommation d'énergie et de promotion des ENR, compte tenu de la situation de dépendance énergétique dans laquelle se trouve la Tunisie et qui peut constituer une contrainte au développement économique et social. Les énergies renouvelables bénéficient actuellement d'un environnement international favorable compte tenu des questions liées au changement climatique et du consensus universel sur la nécessité de lutter contre ce phénomène, dont la consommation d'énergie est le premier responsable. La promotion de ces énergies n'est plus une option, selon Ameur Larayedh. «Elle devient un choix stratégique et indispensable pour remédier au déficit énergétique, suivre la tendance à l'échelle mondiale vers le développement de l'économie verte et profiter de la baisse des coûts de ces énergies comparés aux énergies fossiles». Il s'agit aussi de permettre aux conseils municipaux, fraîchement élus, d'identifier des ressources pour leurs budgets et des créneaux aidant à réduire leurs factures d'électricité à travers la valorisation des déchets, l'énergie solaire....», a-t-il déclaré, lors de cette rencontre.