Basma Khalfaoui, présidente de la Fondation Belaïd contre la violence, a déclaré à l'issue de sa rencontre hier avec le président de la République, Béji Caïd Essebsi, que l'entretien a porté sur les nouveautés dans l'affaire du martyr Chokri Belaïd. Le président de la République a réaffirmé qu'il tient personnellement à révéler toute la vérité sur l'assassinat de l'ancien secrétaire général du Parti des patriotes démocrates unifié, selon un communiqué de la présidence de la République. La rencontre a permis, également, d'évoquer le programme de commémoration du quatrième anniversaire de l'assassinat de Chokri Belaïd, a-t-elle indiqué, indiquant que Béji Caïd Essebsi présidera, lundi prochain, l'inauguration d'une place portant le nom du martyr dans le centre-ville de Tunis. Chokri Belaïd a été assassiné le 6 février 2013 devant sa maison à El Menzah VI, dans le gouvernorat de l'Ariana. Notons qu'une conférence sur le thème «La lutte contre le terrorisme, une victoire pour le processus révolutionnaire» aura lieu aujourd'hui, en commémoration du 4e anniversaire de l'assassinat de Chokri Belaïd, avocat et leader de gauche, à l'initiative du Parti des patriotes démocrates unifié (Ppdu). Au programme de cet événement, une exposition des photos du martyr relatant son parcours militant se tient, demain matin, dans une tente installée devant le Théâtre municipal à l'avenue Bourguiba. Un rassemblement et une marche pour dénoncer le terrorisme seront également organisés, demain après-midi, en marge de cet événement qui sera ponctué par des interventions politiques. En outre, un rassemblement aura lieu lundi devant le domicile de Chokri Belaïd à El Menzah VI. Des bouquets de fleurs seront déposés à l'endroit où il a été assassiné. Un rassemblement est, également, prévu au cimetière du Jellaz, devant la tombe du martyr. Le sit-in périodique réclamant la vérité sur les assassinats de Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi devrait se dérouler lundi. L'assassinat de Chokri Belaïd avait déclenché une vague de protestations suivie d'une crise politique ayant mené à la démission du chef du gouvernement de l'époque Hamadi Jebali (Ennahdha) et la formation d'un nouveau gouvernement conduit par Ali Laârayedh (Ennahdha).