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N'est-il pas temps de tirer les leçons de six ans de balbutiement ? (2e partie)
Publié dans La Presse de Tunisie le 12 - 02 - 2017


Par Boubaker BENKRAIEM *
Dans la première partie de l'article, il a été fait mention des circonstances dans lesquelles a été assassiné notre compatriote Mohamed Zouaghi, devant chez lui, dans la région de Sfax. Ont été aussi relatés les reproches faits à nos services de sécurité.
Aussi, est-il bon de rappeler aux jeunes et aux moins jeunes tunisiens qu'en 1917, le ministre britannique des Affaires étrangères, Lord Balfour, publie une lettre dans laquelle il se dit favorable à la création d'un foyer national juif en Palestine. Il est bon aussi de savoir qu'après la Première Guerre mondiale, l'Empire ottoman est démantelé et la Palestine devint un protectorat britannique. Des juifs européens ont commencé à émigrer vers la Palestine au cours de la première moitié du XXe siècle. D'ailleurs, au milieu des années 1940, environ les 2/3 des habitants de la Palestine sont des arabes, et un tiers est juif. En 1947, les Nations unies votent la création de deux Etats, l'un arabe et l'autre juif et Jérusalem serait placé sous un régime international. Les pays arabes refusent ce plan de partage. Et en 1948, le jour où le mandat britannique sur la Palestine expire, le président du conseil national juif proclame l'indépendance de l'Etat d'Israël, sans en référer à ses voisins arabes. C'est alors qu'éclata, immédiatement, une guerre entre Israël et ses voisins arabes, la première d'une longue série. Pour tous les Tunisiens, le problème palestinien est sacré. D'ailleurs, faut-il rappeler que lors de la première guerre des pays arabes contre Israël, en 1948, de très nombreux volontaires parmi nos concitoyens sont partis en Palestine et ont participé à cette guerre. Certains y sont morts en martyrs. Et tout cela eut lieu alors que la Tunisie croupissait, en tant que protectorat d'une grande puissance dirigeant un empire en Afrique et en Asie. D'ailleurs, la Tunisie n'a jamais manqué les rendez-vous historiques dans le combat palestinien et arabe contre le monstre sioniste, et des volontaires tunisiens ont pris part presque à tous les conflits armés. L'Armée tunisienne a été dépêchée, à deux reprises, dans la zone, en 1973, pendant une longue période, au Sinaï.
Notre compatriote feu Mohamed Zouari a été lâchement assassiné, le jeudi 15 décembre, devant son domicile, dans la banlieue de Sfax, par un commando de nationalité étrangère, agissant pour le compte du Mossad. Pourquoi et comment en sommes-nous arrivés là ?
Cependant, pareil attentat devient, malheureusement et de nos jours, fréquent et assez facile à exécuter, surtout dans un pays qui se veut être ouvert aux touristes, aux investisseurs et aux amis de la démocratie tunisienne naissante. De même, il est facilité par l'existence de professionnels du crime et il suffit, essentiellement, de bien payer pour que la mission soit bien accomplie. Mais pourquoi nos services de renseignements n'ont pu rien voir venir ni avoir, à ce propos, aucun écho, aucune information, aucun indice ? Continuent-ils à avoir de sérieux rapports de coopération avec les services étrangers ? Leurs collègues étrangers ne se sont-ils pas aperçus de quelque chose ?
Le domaine du renseignement, en temps de paix comme en temps de crise, est aussi important, aussi essentiel que dur, compliqué et obscur. Dans les pays développés, ce service détient une position stratégique au sein des organes de l'Etat telle qu'il est mis à contribution dans les grandes ou délicates décisions du gouvernement. Les moyens dont ils disposent, surtout financiers, sont énormes. Chez nous, nos politiques n'accordent pas, malheureusement, à ce corps toute l'importance qu'il mérite. C'est pourquoi la création de pareille institution, réclamée et souhaitée par de nombreux anciens cadres de l'Etat qui connaissent la portée, les besoins et l'utilité de ce moyen très spécial, n'a cessé, à chaque occasion, d'être rappelée. La décision de sa mise sur pied n'a vu, malheureusement, le jour que grâce à la pression des évènements d'il y a quelques semaines. Espérons que cette intention ne soit pas perdue de vue une fois les clameurs et les tollés apaisés.
Mais ce qui est regrettable, c'est que tout ce qui est proposé par ce qu'on appelle ou appelait «les azlem» de l'ancien régime serait mauvais, nul et non avenu. Je voudrais rappeler, à qui veut l'entendre, que c'est grâce d'abord à l'armée nationale, ensuite à ceux qu'on a appelés «azlem» que la révolution n'a pas échoué et le pays ne s'est pas effrité tout de suite après le 14 janvier 2011 par la pagaille qui régnait, et par l'absence d'un pouvoir capable de gouverner. En effet, durant les mois qui ont suivi cette journée historique, ce sont les grands commis de l'Etat, ces directeurs généraux de l'Administration centrale des ministères et ces PDG qui ont eu le mérite et le courage de continuer à faire tourner les rouages de l'Etat, et ce, durant tout le temps qu'il a fallu au dernier gouvernement de l'ancien président de reprendre son souffle et de s'apercevoir, en fait, que le pays a réussi sa révolution. Alors, assez de faire pareilles appellations et soyons heureux que la Tunisie dispose de cadres, patriotes et nationalistes, qui ont, grâce à leurs compétences et à leur sérieux, bien tenu le gouvernail, dans cette mer déchaînée, et ont amené le bateau «Tunisie» à bon port. Voilà les cadres dont on a, aujourd'hui et demain, besoin et sur lesquels on peut compter.
Le peuple n'a, six ans après, encore rien vu de toutes les promesses qui lui ont été faites alors que les difficultés de la vie quotidienne n'ont que trop perduré. Celles-ci, renforcées par l'hydre terroriste ainsi que l'éventuel retour des jihadistes, lui font craindre le pire. Cette crainte risque de devenir une psychose qui toucherait au moral de la population. C'est pourquoi, MM. le président de la République et le chef du gouvernement feraient bien de rompre ce mutisme et tranquilliser nos concitoyens en s'adressant, de temps à autre, au peuple. Cela doit se répéter, assez souvent, pour que le doute ne s'installe et ne porte atteinte au moral.
D'ailleurs, il n'y a pas que le domaine du renseignement qui était négligé et nombreux sujets doivent être remis en question étant donné leur importance quant à la sécurité et à la défense du pays. Je citerai, entre autres, le Service national, la Direction de la sûreté de l'Etat (Amneddaoulah), l'état-major général des forces armées et l'Agence de communication extérieure.
(à suivre)
* Ancien sous-chef d'état-major, Armée de terre, ancien gouverneur


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