«Soigner une blessure ou plutôt une déchirure musculaire pour un sportif de haut niveau doit obéir à un planning bien précis. J'en ai vécu l'amère expérience après avoir été gravement blessé suite à des coups et des fauchages à répétition. Le dernier tacle, dont j'ai été victime, a été fatal. Ce fut comme un énorme coup à travers le muscle touché ! Mes fibres musculaires ont lâché. La douleur m'a transpercé avant de devenir durable, me contraignant finalement à abandonner le sport roi. Vous savez, le muscle qu'il soit fort, souple ou frêle, est une merveilleuse et fragile mécanique. Sauf qu'il peut se rompre aussi. Puis, faute de convalescence aboutie, l'on ne retrouve jamais le niveau qui était le nôtre. A titre personnel, j'ai suivi l'agenda préétabli à la lettre, mais les coups reçus par le passé ont eu raison de ma résistance physique (Lotfi Mhaïssi est passé par-là). J'ai pourtant suivi des séances de kinésithérapie fortement recommandées dans mon cas, et ce, conjointement à une reprise progressive de l'appui du muscle touché. Les massages, la musculation statique, la traction dirigée, rien n'a été laissé au hasard. J'ai tout mis en œuvre pour une meilleure cicatrisation de la lésion. Avec le staff médical, les délais, l'intensité et la longueur des exercices ont été adaptés à la gravité de ma lésion, en fonction des données de l'examen clinique et toujours en respectant le seuil douloureux. Rien n'y fit ! Réparer le traumatisme musculaire est un travail de longue haleine. La rééducation mécanique n'a pas été totale. Certes, nous avons pu éviter une cicatrisation anarchique qui aurait pu aboutir sur des douleurs chroniques. Mais bon, je n'ai jamais pu retrouver le niveau qui était le mien avant le traumatisme». «La phase de réadaptation est importante» «Je me rappelle aussi les traitements de physiothérapie qui m'ont fait beaucoup de bien. L'objectif était de permettre la cicatrisation de la lésion et le retour à un muscle indolore, souple et fort. Les exercices de rééducation spécifiques effectués par le kinésithérapeute ou le physiothérapeute ont ainsi permis de solliciter le muscle blessé et de commencer à l'étirer et à le renforcer tout doucement. Vous savez, en cas de rupture musculaire, la douleur est un bon guide pour régler l'intensité des activités. Par la suite, une rééducation et un entraînement régulier graduel sont entrepris. Mais, au final, tout dépend de votre corps. Si la force musculaire et la mobilité du membre blessé reviennent à la normale, vous êtes tiré d'affaire. Le cas contraire, le football de haut niveau, c'est terminé!».