Les blessures chez les sportifs évoluant au haut niveau sont fréquentes et fort pénalisantes. Malheureusement, elles ne sont pas toujours dues à un contact appuyé, irrégulier ou à une faute intentionnelle d'un adversaire par trop engagé. Le terrain inégal et bosselé n'est pas à tous les coups incriminé dans les entorses, les croisés et les atteintes musculo- tendineuses. Un autre facteur d'une importance capitale interfère dans la genèse des blessures et que la majorité de nos sportifs outrepasse et snobe avec superbe : les écarts alimentaires.
Relations étroites alimentation-blessures Ne parlons pas des jeunes qui sont abonnés chez les épiciers du coin se gavant de mlaoui à l'harissa et à la mayonnaise, et qui en déplacement et en dépit des avertissements et mises en garde de leurs accompagnateurs (quand ils sont là) se jettent sur les buffets comme des affamés, ramènent à leur table des assiettes aussi débordantes que garnies avec opulence et qui à 3h du matin réveillent tout le monde par des épisodes abdominaux aigus. Malaises que ressentent curieusement quelques responsables pour avoir dérogé aux conseils donnés aux gosses au dîner... Les seniors, également, y vont de leurs petites fantaisies, au su et au vu de tout le monde et gare à celui qui ose s'y opposer. Surtout à la veille d'un match important où on évite de créer des vagues histoire de préserver la cohésion du groupe. Un processus chimique résultant du métabolisme des aliments favorise la survenue des lésions ou en accélère la cicatrisation.
Fruits et légumes trop acides ? Certains joueurs plus encore très jeunes, ont un taux d'acide urique assez élevé (hyper uricémie).En milieu acide, ce produit précipite et s'agglutine en petits cristaux. Dans l'articulation, ces derniers donnent la spectaculaire crise de goutte ; et dans les tendons, ils en cisaillent insidieusement les fibres microscopiques aboutissant à la tendinite. En fait, l'acidité apportée par l'ingestion de fruits et légumes réputés aigres (agrumes, tomates) est négligeable comparée à celle produite par un effort intense (acide lactique). A souligner que fruits et légumes sont utilisés par l'organisme dans sa lutte perpétuelle contre l'oxydation. De plus, étant riches en fibres, en se mélangeant aux aliments sucrés et aux féculents ils en retardent la digestion. Ainsi, les sucres deviennent plus lents et les muscles disposent de plus de temps pour stocker plus d'énergie en réserve. En un mot, fruits et légumes, réduisent le risque de crises cardiaques et contribuent largement à la récupération et à la performance.
La viande et ses supposées...toxines ! La viande est elle aussi acide. Cependant une séance physique intense produit vingt fois plus d'acidité qu'un steak, alors ! En plus, les produits carnés participent activement à la réparation des lésions musculaires. Leur apport en « acides aminés essentiels » que notre organisme ne synthétise pas, est indispensable voire vital pour la prolifération de la masse musculaire du sportif. Sans oublier leur richesse en fer nécessaire à la fabrication des globules rouges (GR) véhicules exclusifs de l'oxygène vers les organes. Une parenthèse cependant, pratiquement toutes les méthodes de dopage ont pour but d'augmenter le nombre de ces GR autorisant un apport plus massif en oxygène. Avec comme risque inéluctable, une viscosité accentuée du sang, et la formation quasi inévitable de caillots souvent mortels (cœur, cerveau). A retenir donc, que la viande n'est pas toxique pour le sportif ; une ration de viande, de poisson ou d'œufs doit être présente au déjeuner et au dîner.
Laitages et fractures Le calcium nécessaire à la consolidation d'une fracture est suffisamment présent dans les réserves de l'organisme. Et le sportif n'a pas à de préoccuper outre mesure volet suppléments calciques pour sa fracture. Cependant, lait et dérivés lui sont indispensables. Ils lui permettent de mieux résister aux traumatismes et aux contraintes mécaniques de la course et du saut. Le risque de fracture ou de fissure de fatigue est grandement atténué ainsi.
Importance de l'eau Deux à trois litres par jour constituent la dose moyenne pour un sportif du haut niveau. Un critère simple dans l'affaire : avoir constamment des urines claires voire transparentes. Les tendons surtout deviennent plus rigides en cas d'une carence hydrique et donc cassants. Bien hydratés, ils retrouvent leur souplesse et leurs qualités mécaniques.
Pour conclure, disons que l'alimentation du sportif doit être équilibrée et variée ; sans privations rigides mais surtout loin de tout excès manifeste.