Face aux obstacles bureaucratiques qui entravent la réception des revenus en devises étrangères, notamment pour les jeunes entrepreneurs et les start-up actives dans le numérique et l'export, l'Association nationale des petites et moyennes entreprises tire la sonnette d'alarme. Elle appelle la Banque centrale de Tunisie à agir rapidement et plaide pour une révision du Code des changes afi n d'adapter la réglementation aux réalités économiques et digitales actuelles. L'Association nationale des petites et moyennes entreprises (Anpme) a appelé le Gouverneur de la Banque centrale de Tunisie à intervenir de toute urgence pour faciliter les procédures bancaires liées à l'acceptation des transferts en devises étrangères. L'objectif est de permettre aux jeunes et aux entreprises de percevoir leurs revenus légitimes sans subir les lenteurs et entraves bureaucratiques qui freinent l'activité économique et fragilisent le climat de confiance. Dans un communiqué publié récemment, l'Association a exprimé sa vive inquiétude face aux blocages rencontrés par de nombreux jeunes, entrepreneurs et propriétaires de start-up ou de petites entreprises. Ces derniers se heurtent à des difficultés pour accéder à leurs revenus en devises étrangères, issus de leurs activités dans divers secteurs, en particulier dans les services numériques et l'exportation. L'Anpme a également souligné la nécessité urgente de réviser le Code des changes et de le moderniser, afi n qu'il soit en adéquation avec les mutations économiques et digitales. Cette réforme permettrait à toute personne ou entreprise exportant des biens ou des services d'introduire plus aisément et en toute transparence des devises étrangères dans le circuit économique officiel. Les conséquences du statu quo ne sont pas à négliger L'Association a rappelé que les véritables perspectives d'emploi en Tunisie reposent désormais sur l'exportation de services et sur les métiers émergents, étroitement liés au travail indépendant (freelance). Ce mode d'emploi, largement adopté à l'échelle mondiale, représente selon elle une opportunité stratégique pour créer de la richesse, absorber les jeunes compétences et attirer des devises étrangères par des canaux directs et innovants. Enfin, l'Anpme a mis en garde contre les conséquences du statu quo. Tout retard dans la modernisation des procédures prive la Tunisie d'importantes sources de devises et réduit sa compétitivité sur les marchés régionaux et internationaux. Pour l'Association, la simplification des démarches, la numérisation des transactions et la réduction de la bureaucratie constituent des leviers essentiels pour renforcer les ressources du pays en devises et relancer la dynamique économique nationale.