Le ministère des Transports a indiqué que Tunisair n'a pas encore reçu l'intégralité des fonds alloués lors du Conseil ministériel du 31 janvier 2025 pour financer son programme de maintenance, le plus important de l'histoire de la compagnie en termes de budget. Le ministère précise que le principal motif du retard est le manque de liquidités suffisantes. Malgré cette situation, la compagnie aérienne nationale a financé une partie importante du programme à hauteur de 106 millions de dinars avec ses propres ressources, au détriment d'autres obligations financières. Cette action vise à renforcer la flotte programmée, assurer la maintenance des autres appareils, prévenir la surcharge et améliorer la qualité des services. Dans le cadre du programme de restructuration 2026-2030, la flotte sera renforcée par huit nouveaux avions, ce qui permettra d'augmenter la capacité de transport, d'améliorer la disponibilité des appareils et de garantir une qualité optimale des cabines. La mise en œuvre de ce programme débutera dès son approbation par le Conseil ministériel. En ce qui concerne le programme de maintenance des autres appareils, 55 % des travaux ont été réalisés entre septembre 2024 et septembre 2025. Le ministère a également rappelé que le projet d'extension de l'aéroport international de Tunis-Carthage est actuellement à l'étude par la Commission technique des grands projets et sera présenté à la Commission des grands projets pour approbation avant le lancement des travaux. Enfin, dans le cadre du plan de sauvetage de la compagnie, plusieurs mesures financières ont été adoptées lors du Conseil ministériel du 31 janvier 2025, notamment : un prêt de trésorerie de 10 millions de dinars, l'allocation de crédits via la Banque Centrale à hauteur de 15 millions de dollars (convention signée le 27 janvier 2025), le reprofilage des dettes envers la Société nationale de distribution de pétrole et la Caisse nationale de sécurité sociale et la transformation d'un prêt de 35 millions de dinars auprès de la Banque nationale agricole. Le ministère précise que les autres mesures sont en cours, notamment les créances liées au Bureau national de poste, au Fonds de dépôt et de consignation, ainsi qu'à deux prêts de banques publiques.