Zakraya Naât, membre de la Chambre nationale de location de voitures, a appelé le ministère du Transport à procéder à une classification officielle du secteur, soulignant qu'il s'agit d'une étape décisive pour assurer sa pérennité. Le responsable a rappelé que cette activité représente un pilier économique à part entière, générant entre 10 000 et 11 000 emplois directs et indirects. Invité ce mardi 28 octobre 2025 dans l'émission Yom Saïd sur la Radio nationale, Zakraya Naât a expliqué qu'une telle classification permettrait aux professionnels de bénéficier d'avantages fiscaux, dont ils sont aujourd'hui totalement exclus. Il a insisté sur la nécessité d'instaurer un contrat de location unifié, applicable à l'ensemble des acteurs, afin de garantir une meilleure protection des droits du loueur comme du client. Ce contrat devrait inclure des clauses et conditions standardisées pour toutes les entreprises du secteur. Naât a également plaidé pour que la durée de validité des cartes d'exploitation des véhicules de location soit portée à cinq ans, comme c'est déjà le cas pour les voitures de 6 chevaux fiscaux. Il a précisé que cette mesure devrait s'appliquer aussi aux véhicules de 4 et 5 chevaux fiscaux. Le responsable a décrit une situation économique particulièrement difficile. Le secteur subit de plein fouet la hausse des prix des véhicules et des pièces détachées, conjuguée à l'augmentation des taux d'intérêt et des frais bancaires. Selon lui, depuis le 10 septembre dernier, l'activité traverse une phase de crise, aggravée par le retour anticipé des Tunisiens résidant à l'étranger, habituellement moteurs de la reprise estivale. Zakraya Naât a par ailleurs dénoncé avec fermeté l'essor du commerce parallèle dans la location automobile. Il a exhorté le ministère des Transports à renforcer les contrôles auprès des bureaux et entreprises opérant sans autorisation. Il a rappelé que l'ouverture d'une société de location exige un parc minimum de 20 véhicules et que le gérant doit justifier d'au moins cinq années d'expérience dans une entreprise du secteur ou être titulaire d'un diplôme universitaire. Concernant le dépôt de garantie, Naât a précisé qu'il ne s'agit pas d'une caution financière mais d'une avance sur assurance, dont le montant varie selon la valeur du véhicule.